Popularisés en France depuis moins d’une décennie, les CFD (Contract For Difference) remportent un vif succès auprès des investisseurs particuliers les plus actifs. Parmi les principaux atouts de l’instrument d’investissement, son accessibilité et sa simplicité d’utilisation, au même titre que sa vertu « d’actif de diversification », permettant de répartir les risques d’un portefeuille traditionnel. Et contrairement aux actions des grandes capitalisations françaises, les CFD échappent à la Taxe sur les Transactions Financières instaurée il y a six mois. Une aubaine à l’heure où les investisseurs repassent globalement en mode « risk on ».
Mais aujourd’hui, alors que l’environnement de marché est plus optimiste pour les investisseurs, ces derniers ne privilégient-ils pas un retour en bourse via l’acquisition de titres vifs traditionnels, plutôt que les CFD ? Pas vraiment. La détention d’actions ou autres actifs classiques n’est pas vraiment en concurrence avec les CFD. La plupart des amateurs de CFD sont par ailleurs des investisseurs boursiers de plus ou moins longue date, détenant très souvent un PEA. Le recours au CFD n’est qu’un moyen moderne de diversifier ou de dynamiser son portefeuille de titres, par une approche plus active et plus immédiate, de trading à court terme. En somme, dans le langage des gestionnaires d’actifs professionnels, une combinaison entre allocation d’actifs stratégique, de cœur de portefeuille et allocation d’actifs tactique. Et quid des sous-jacents favoris des investisseurs en CFD ?
De toute évidence, une tendance se détache fortement aujourd’hui. Les investisseurs souhaitent ardemment tirer parti de la guerre des devises menée par les différentes banques centrales. Sur les devises, les parités telles EUR/JPY, EUR/USD ou EUR/AUD sont parmi les plus appréciées. Les indices ne sont pas en reste, CAC et le Dow Jones en tête. Pour la diversification, les CFD sur l’OR et sur le Pétrole sont recherchés. Enfin, malgré l’accès à plusieurs milliers d’actions internationales, les clients français opèrent un retour sur les CFD des actions du CAC 40. Signe d’un enthousiasme retrouvé ou effet d’aubaine pour échapper à la nouvelle taxe ?