Un Français sur 5 serait donc "déconnectés", sans Internet, de manière volontaire ou contraint. Une personne sur cinq, ce chiffre est quand même très élevé. Et pourtant il s'explique. Parmi ces 20% de déconnectés, 3,8% n'ont pas le choix. Ce sont les foyers à faibles revenus pour qui le coût de la connection est encore trop élevé. Ceux-là n'ont pas le choix : ils doivent se nourrir avant de surfer sur la toile.
La deuxième catégorie de déconnectés, ce sont les "anciens", les vieux qui refusent tout simplement de faire l'effort de la connection car ils n'en eprouvent pas le besoin. Ils n'ont jamais été connectés et ne le seront jamais. Ils sont 4%.
Ensuite, toujours selon l'étude d'Havas, on retrouve "les flippés". Ceux-là redoutent l'intrusion ostentatoire d'Internet dans leur foyer. Ils sont en général bien rémunérés, ont des enfnats et se situent dans des tranches d'âges comprises entre 35 et 59 ans.
Enfin, on remarque aussi les "trop c'est trop". Ceux-là se déconnectent en prévoyance. Les "trop c'est trop" expliquent avoir ressenti une certaine dépendance vis à vis du Net et pour se préserver préfèrent, en amont, couper le robinet avant qu'il ne soit trop tard pour eux.
"Il y a une nécessité à reconnecter les 10 % qui ne peuvent l'être, c'est-à-dire les plus vieux et les plus pauvres. C'est une urgence sociale, culturelle et économique qui demande un volontarisme politique", explique Dominique Delport, PDG de Havas Media France au Figaro.