Sur la toile, beaucoup d’articles font le buzz. Pour être le premier à en informer son réseaux, nombreux sont les internautes qui les partagent sans même les avoir lus.
On partage, on commente mais on ne lit pas
Une étude a été menée par l’Université de Columbia et de l’INRIA et prouve que dans près de 60% des cas, les utilisateurs du réseaux social Twitter partagent un lien qu’ils n’ont jamais ouvert. D’après l’Université de Columbia et l’Institut national de recherche en informatique et automatique la conclusion est telle que « La plupart des gens retweetent des informations sans jamais les lire ».
D’après les explications d’Arnaud Legout, le co-auteur de l’étude, au Washington Post : « C'est typique de la consommation moderne d'information. Les gens se forment une opinion basée sur un résumé, ou un résumé de résumés, sans aucun effort d'approfondissement ». Il est vrai que notre manière de consommer l’information a totalement changé. Aujourd’hui, il est nécessaire d’absorber un maximum d’informations pour être à jour sur l’actualité du monde entier mais plus on en sait, moins on en sait. C’est pourquoi les gens ne cherchent même plus à approfondir leurs connaissances, il suffit d’un résumé pour épater la galerie.
Un canular, une réalité
L’hypothèse a été vérifiée en collectant deux séries de données : les tweets contenant des liens raccourcis en « bit.ly » et tous les clics liés à ces liens. Il est nettement apparu que les contenus les plus viraux n’étaient pas les plus lus. D’après le Washington Post, ce phénomène est lié aux tendances émergentes : « La BuzzFeedication des médias traditionnels » ou l’avènement du « clickbait » qui sont caractérisés par la multiplication d’informations fausses ou non vérifiables.
Afin d’illustrer à la perfection l’étude et donc les résultats obtenus, le site satirique the Science Post a imaginé un canular génialissime ! Le 4 juin 2016, le site a publié un article intitulé « Etude : 70% des utilisateurs de Facebook lisent seulement le titre des papiers scientifiques avant de les commenter ». L’article contenait en fait un faux texte utilisé en imprimerie pour calibrer et travailler le contenu d’une page et sa mise en forme. Manifestement, les internautes n’ont pas pris le temps de le lire car ce ne sont pas moins de 48 000 personnes qui ont partagé cette publication.