Le Medef campe sur ses positions concernant le régime des intermittents du spectacle accusé de creuser le déficit public. Le syndicat des patrons veut supprimer ce régime spécial, ou tout au moins le réformer. Les syndicats et la ministre de la Culture Aurélie Filipetti sont sur le pied de guerre.
Une nouvelle table ronde en vue
Jeudi 27 février 2014 le gouvernement, les syndicats et le patronat devraient de nouveau se rencontrer pour des négociations concernant l’assurance-chômage. Des négociations au centre desquelles il y aura sans aucun doute la question des intermittents du spectacle.
Mais que les techniciens et artistes se rassurent : Aurélie Filipetti entend défendre bec et ongles ce régime particulier qui permet aux travailleurs du monde du spectacle de survivre avec leurs CDD de courte durée et les indemnisations qu’ils touchent le restant de l’année.
Un déficit d’un milliard d’euros
Toutefois, la question du coût des intermittents du spectacle est pointée également du doigt par la Cour des Comptes qui, après un calcul critiqué car semble-t-il simpliste, estime le déficit de ce régime à 1 milliard d’euros.
En effet, les intermittents du spectacle doivent cotiser 507 heures en 10 mois pour obtenir une indemnisation sur 8 mois tandis que les autres salariés doivent cotiser 610 heures en 28 mois pour obtenir un jour d’allocation par jour travaillé (environ 4 mois pour le minimum de 610 heures de cotisations).
Les mêmes règles pour tout le monde
Le Medef voudrait essentiellement que soient appliquées, dans le monde du spectacle, les mêmes règles que dans le monde du travail ce qui aurait pour conséquence simple de réduire de presque moitié le temps d’indemnisation et d’augmenter le temps de travail pour obtenir cette indemnisation.
Une solution qui ferait faire des économies, certes, mais entraînerait une grande précarité de ces travailleurs dont les contrats sont souvent très courts.