Aurélie Filippetti : Intermittents, « le Medef veut tuer la culture »

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Publié le 17 février 2014 à 9h40

D'après le quotidien Le Parisien, la ministre de la Culture semble vent debout contre l'organisation patronale qui proposait jeudi de supprimer le régime particulier des intermittents du spectacle, en matière d'assurance-chômage. Un système critiqué aujourd'hui pour son déficit, et que le Medef souhaiterait aligner sur le régime général…

Dans une interview exclusive donnée au Parisien, la ministre de la Culture tacle donc le Medef. L'organisation patronale lui donne aujourd'hui du fil à retordre, après avoir enfoncé le couteau dans la plaie jeudi dernier, en proposant de supprimer purement et simplement le régime d'assurance-chômage des intermittents du spectacle.

Aurélie Filippetti s'attaque au Medef et prend partie pour les intermittents

La corporation, qui manifestait la semaine dernière devant le ministère de la Culture, n'a guère apprécié la proposition du Medef, et a promis de nouvelles actions, à Paris et en province le 27 février prochain. En attendant Aurélie Filippetti est bien obligée de sauver l'honneur, et, interrogée dimanche en marge des victoires de la musique par Le Parisien, s'est ouvertement attaquée au Medef, l'accusant de vouloir "tuer la culture".

Pour la ministre de la Culture, le Medef cherche "un bouc émissaire"

Pour la ministre, l'organisation patronale témoigne d'une attitude "agressive et scandaleuse". Aurélie Filippetti va même plus loin et soupçonne le Medef de vouloir trouver un bouc émissaire, "car il est incapable de s'engager sur des contreparties au pacte de responsabilité proposé par le président".

Assurance chômage des intermittents : un milliard d'euros de déficit pour la Cour des comptes

Interrogée enfin sur l'aspect déficitaire du système d'assurance-chômage des intermittents, la ministre a contredit le chiffre d'un milliard d'euros avancé par la Cour des comptes dans son rapport annuel rendu public la semaine dernière. Pour elle, il faudrait plutôt parler de 300 millions d'euros. Un déficit "inévitable" selon elle puisqu'il s'adresse à des "gens plus précaires".

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

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