Depuis le 1er janvier, la petite ville de Concord dans le Massachusetts a interdit la commercialisation des petites bouteilles en plastique. Pourquoi tant de haine contre la bouteille ? Parce l’eau en bouteille coûte 100 à 200 fois plus cher au particulier que l’eau du robinet. Et que sa production, son transport et son traitement ont un fort impact environnemental. « L’énergie nécessaire à produire, transporter, réfrigérer et se débarrasser d’une bouteille en plastique revient à la remplir au quart de pétrole », résume le quotidien suisse Le Temps. En France, l’Ademe (l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a calculé que l’eau en robinet pourrait être 1 000 fois plus écologique que l’eau en bouteille.
En France, il faut une loi
Il faudrait en fait une loi pour donner de tels pouvoirs au préfet ou au maire. A l’instar de la loi du 21 juillet 2009, qui permet au maire d’interdire la vente d’alcool à emporter sur le territoire de sa commune après 20 heures. Mais un tel projet n’a jamais été esquissé. Les débats sur le sujet à l’Assemblée nationale montre que les solutions évoquées ne prévoient jamais une interdiction. On préfère imputer une partie des coûts de gestion des déchets aux producteurs d’eau en bouteille, et sensibiliser les Français à la consommation d’eau du robinet.
En attendant, les communes peuvent tout de même se jeter à l’eau. La ville de Paris a ainsi décidé de renoncer au plastique et d’installer des fontaines à eau dans les administrations et établissements dont elle a la responsabilité (mairies, écoles...). D’autres établissements peuvent également inciter au tri, en installant des collecteurs de bouteille dans leur hall comme c’est déjà le cas dans plusieurs universités et centres commerciaux français. Ces machines détectent automatiquement les déchets, et versent des bons ou des coupons de jeux aux utilisateurs. En espérant que ces petits ruisseaux feront de grandes rivières.