Les sinistres d’origine météorologique qui se sont produits en France en mai-juillet 2022 ont contraint les assureurs à verser des indemnisations record. Un coût aussi élevé n’avait pas été enregistré depuis vingt ans, fait savoir la Fédération Française de l’Assurance.
Les intempéries de mai-juillet 2022 auront coûté 3,9 milliards d’euros aux assureurs
Les intempéries survenues en France entre fin mai et début juillet 2022 ont occasionné des dégâts pour un montant total de 3,9 milliards d’euros. Plus précisément, c’est la somme que les assureurs ont été contraints de verser au titre d’indemnisations, correspondant à un million de sinistres. Rien qu’au titre des intempéries survenues sur ces deux mois, l’année 2022 a déjà été la plus coûteuse depuis vingt ans en termes d’indemnisations versées par les assureurs, annonce France Assureurs.
Rappelons qu’entre le 18 juin et le 4 juillet 2022, de nombreuses régions françaises ont été frappées par des intempéries, en particulier des chutes de grêle mais aussi des orages, des rafales de vent et de la foudre, occasionnant 624.000 sinistres pour un coût estimé à 2,4 milliards d’euros. Des événements similaires se sont produits fin mai puis lors du week-end de Pentecôte, engendrant 355.000 sinistres pour un coût total de près de 1,5 milliard d’euros. C’est beaucoup plus par rapport à ce que France Assureurs avait estimé début juin 2022.
En trente ans, la facture liée aux intempéries a triplé en France
Si le montant des indemnisations est aussi élevé, ce n’est pas uniquement parce que assurer ses biens est un quasi-réflexe chez les Français. C’est aussi parce que les événements météorologiques extrêmes deviennent plus fréquents. C’est une tendance mondiale : début 2022, le réassureur Munich Re rapportait que pour les assureurs, l’année 2021 a été la plus coûteuse depuis une décennie.
En France, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) faisait remarquer en août 2021 qu’en trente ans, la facture liée aux intempéries a triplé, passant de 1,2 milliard d’euros à 3,6 milliards d’euros par an. Pour les trente années à venir, l’institution s’attend d’ailleurs à une hausse des primes d’assurance habitation de l’ordre de 113% minimum, pouvant aller jusqu’à +200%.