La croissance devrait bel et bien connaître un ralentissement certain en 2019, d’après l’Insee qui confirme le trou d’air au premier trimestre.
La note de conjoncture de l’Insee publiée ce jeudi 20 juin n’incite pas à l’optimisme. La croissance tricolore devrait ainsi se contenter de progresser de 1,3% en 2019 ; une déception, sachant que le PIB avait augmenté de 1,7% l’an dernier. On est loin de la performance enregistrée en 2017 où la croissance avait connu une hausse de 2,4%… Cette croissance au ralenti pour cette année s’explique notamment par l’attentisme des Français : malgré les mesures sociales d’urgence annoncées en fin d’année pour répondre aux revendications des « gilets jaunes », les ménages ont privilégié leur épargne plutôt que la consommation.
Pouvoir d’achat boosté
Or, la demande intérieure reste un des principaux piliers de la croissance française. Le pouvoir d’achat « boosté » cette année (il devrait augmenter de 2,3% en 2019, du jamais vu en douze ans) devrait contribuer à l’activité à hauteur de 0,5 point (contre 0,4 point dans la précédente prévision). Le gouvernement aurait pu légitimement espérer plus. Les investissements des entreprises marquent le pas avec des dépenses prévues à 3,3% cette année, contre 3,9% en 2018. Le taux de marge s’établira à 32,8%, contre 31,2% l’an dernier.
Chômage en baisse
Le commerce extérieur pourrait tirer la croissance vers le bas en 2019, alors que les échanges à l’international avaient contribué à hauteur de 0,7 point du PIB en 2018 ; il faudra s’attendre à une contribution négative cette année, de -0,1 point. Malgré ce tableau qui n’est pas rose, le chômage devrait continuer sa décrue : selon l’Insee, il sera à 8,3% en fin d’année, contre 8,7% l’hiver dernier. La machine économique française engagera 240 000 créations nettes d’emplois en 2019 (182 000 l’an dernier).