Lundi, c'est une nouvelle hausse du nombre de chômeurs qui était annoncée. Aujourd'hui, l'Insee et le Bureau International du Travail (BIT) rapporte une baisse de 0,1 point au premier trimestre. Oui, on marche sur la tête.
La méthodologie douteuse de l'Insee
Peut-on vraiment se fier à des chiffres effectués par sondage ? Grâce à ses enquêtes, l'Insee, adoptant la méthodologie du Bureau International du Travail (BIT), compte 2,9 millions de personnes au chômage. Dans l'ensemble de la France, cela revient à 10,3 % de la population active.
Pourtant, côté Ministère du Travail, on ne voit que hausse sur hausse. Il faut dire que l'Insee et Pôle Emploi ne comptabilisent pas les chômeurs de la même manière. L'Insee calcule le taux de chômage en rapportant le nombre de chômeurs à la population active, qui de son côté, ne cesse de progresser et fait donc diminuer mécaniquement le taux de chômage. Sans oublier que pour l'institut de sondage, les chômeurs ayant abandonné tout espoir de trouver un travail ne sont plus comptabilisés.
De son côté, Pôle emploi, qui publie chaque mois le nombre de ses inscrits, recensait en avril 3,5 millions de demandeurs d'emploi ne travaillant pas du tout et 26.200 de plus qu'au mois de mars, dans la seule catégorie A.
Croissance, viens à nous !
Le gouvernement a bon espoir de faire diminuer le chômage d'ici la fin de l'année, commençant doucement à inverser la courbe dans les derniers mois. Lundi a été annoncé une nouvelle salve d'emplois aidés. 100.000 nouveaux contrats aidés et 60.000 formations supplémentaires pour les demandeurs d'emploi. Un petit coup de pouce à court terme « histoire de », en attendant que la croissance vienne hypothétiquement porter ses fruits.