Tandis que la Ministre du Travail, Muriel Pénicaud souhaite réformer le droit du travail par ordonnance notamment pour améliorer la situation des petites et moyennes entreprises (PME). Pour Catherine Truffert, le salut des PME se trouve dans leur capacité à innover.
Exrait de L'innovation, un pari gagnant pour les petites et moyennes entreprises, pages 73-74, Catherine Truffert.
Les PME peuvent s'appyer sur les aides de l'État
En conclusion, que pouvons-nous conseiller à notre petite entreprise qui fait parfois office d’un illuminé en tong prêt à gravir l’Everest ? Tout d’abord, depuis quelques années maintenant, l’Etat a pris conscience de l’importance de cultiver l’innovation dans le secteur des entreprises et en particulier des petites.
Ce point de vue n’a pas toujours été défendu, mais aujourd’hui le nombre de dispositifs mis en place pour le compte des petites sociétés ne fait que témoigner de cette politique volontariste. En fait, bon nombre de laboratoires académiques et d’organismes de recherche publics ont parfaitement intégré l’intérêt de collaborer avec les petites entreprises qui sont agiles et rapides dans la prise de décision. Ces acteurs académiques sont aussi motivés pour collaborer avec les grands groupes, mais leur vitesse de prise de décision beaucoup plus lente, peut rebuter les chercheurs.
Les PME doivent multiplier les colaborateurs
Enfin, les stratégies en matière de protection intellectuelle des laboratoires académiques et des grands groupes demeurent plutôt divergentes alors que celles des petites entreprises rejoignent celles des laboratoires. Seuls quelques freins culturels résistent de part et d’autre notamment une appréhension à s’ouvrir au monde extérieur. Pour réussir, notre aventurier doit s’armer de patience et de persuasion.
Il devra solliciter les partenariats publics complémentaires à ses compétences et rechercher les aides adaptées au projet de R&D qu’il a identifié pour innover. Le chemin qu’il doit parcourir est jalonné de futurs collaborateurs et de conseils bienveillants. La société gagne en solidarité et la culture de l’innovation qu’elle soit technologique, managériale ou fonctionnelle en sera directement bénéficiaire. La pensée de Schumpeter n’a effectivement pas pris une ride.