D'après les estimations d'Eurostat, en février 2017, la cible de 2 % d'inflation fixée par la Banque centrale européenne a été atteinte
2 % d’inflation en février 2017
D’après les estimations de l’Office européen des statistiques Eurostat, pour la première fois en quatre ans, les prix à la consommation des pays de la zone euro ont progressé de 2,0 % en février 2017, ce qui correspond à la cible d’inflation définie par la Banque centrale européenne (BCE).
Si un taux d’inflation à 2 % est considéré comme un signe de bonne santé de l’économie, il convient, comme le rappelait en février 2017 Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE, « de faire abstraction de l’effet des prix de l’énergie sur l’inflation globale ». Or, les prix dans le secteur de l’énergie on fait un bond de 9,2 % en février tandis que les prix des produits alimentaires, tabac et alcool, ont augmenté de 2,5 %. Hors énergie, alimentation, tabac et alcool, l’inflation « core », qui sert de base à la définition des politiques monétaires, est stable en février, à 0,9 %.
Les pressions s’accentuent pour que la BCE abandonne sa politique de rachat d’actifs
Alors que les pressions, notamment en provenance d’Allemagne, s’accentuent pour que la BCE lève le pied sur sa politique d’assouplissement quantitatif (rachats massifs d'actifs pour injecter de l'argent bon marché dans le système et ainsi stimuler prêts et investissements), cette dernière ne devrait pas infléchir sa politique monétaire actuelle. La BCE estime en effet que la reprise de l’inflation est transitoire, et que cette dernière risque de repartir à la baisse une fois que la hausse des prix de l’énergie sur un an s’atténuera.
En outre, la politique de relance monétaire de la BCE vise à « redynamiser la machine économique européenne », c’est à dire la croissance et l’emploi. Or, en janvier 2017, le taux de chômage de la zone euro s’affichait à 9,6 %, signe que la relance est nécessaire et n’a pas encore produit tous ses effets.