Le collectif féministe Les Glorieuses a calculé qu'en raison des inégalités salariales entre les hommes et les femmes, ces dernières travailleront gratuitement à partir de 16h16 ce mercredi 4 novembre 2020, et ce, jusqu'à la fin de l'année.
Un chiffre fixe depuis cinq ans
Bien que les gouvernements qui se succèdent mettent la lutte contre les inégalités de salaires liées au genre dans leurs objectifs, l'écart ne réduit que trop lentement pour le collectif féministe et est encore très présent en 2020. Selon Eurostat, une femme gagne à poste équivalent, 15,5% de moins que son homologue masculin.
Le collectif Les Glorieuses a calculé qu'en moyenne, une femme perdait chaque année 39,2 jours ouvrés de travail rémunéré. Ainsi, selon leurs calculs, à partir de mercredi 4 novembre à 16h16, les femmes travailleront gratuitement jusqu'à la fin de l'année. Un chiffre qui n'a pas diminué en cinq ans.
Une situation de fait qui peut paraître étonnante au vu des statistiques liées à ce sujet. Ainsi, selon un sondage effectué par le collectif, pour 98% des femmes et 88% des hommes, le fait qu'une femme soit moins payée qu'un homme pour un poste similaire est « une honte ». 80% des hommes interrogés estiment que le gouvernement devrait imposer la transparence des grilles salariales.
L'objectif principal, revaloriser les métiers majoritairement féminins
Le collectif féministe Les Glorieuses, souhaite une revalorisation salariale des corps de métiers majoritairement féminins. Ces derniers sont principalement concentrés dans le secteur du soin. Ainsi, les aides-soignantes sont à 90,4% des femmes, le métier d'assistante maternelle frise le 100% féminin avec 97,7% de femmes dans le corps de métier.
Pour ce faire, le collectif a lancé une pétition pour donner au plan de relance une orientation plus féministe en mettant en place par exemple, l'obligation du respect de l'égalité salariale au sein d'une structure pour pouvoir prétendre à l'obtention de subventions publiques ou bien encore de prêts garantis par l'Etat.