Nos concitoyens ne seraient donc pas favorables à ce que préconisait, à sa sortie, le rapport de Pierre Lescure sur les contenus culturels numériques.
Selon un sondage Toluna Quicksurveys pour Economie Matin, plus de la moitié des personnes interrogées seraient opposés à l'instauration de nouvelles taxes pour aider les industries culturelles, et particulièrement l'univers de la presse, à effectuer leur transition vers le numérique.
Une taxe sur les smartphones, tablettes et ordinateurs pour financer la culture
Récemment, le projet d'une taxe sur les produits high-tech pour aider la presse à évoluer vers le tout numérique commençait à faire son chemin par les diffuseurs principaux de presse en France. L'idée serait d'aider la redistribution de la valeur entre les industries culturelles et les fabricants de supports technologiques. Au sujet de cette taxe, 23,5 % des Français semblent y être favorables.
Le financement de la culture, l'usine à gaz française
L'autre option pour aider le monde de la culture à se frayer un chemin dans l'univers du high-tech aurait été d'élargir la taxe TV, aux appareils connectés. Comprenez un élargissement de la redevance aux smartphones, tablettes et ordinateurs. Là, seulement 9 % des personnes interrogées y sont favorables. A noter que 9 % également des Français n'ont pas d'avis sur la question.
Il faut dire que le financement des industries culturelles en France est devenue une véritable usine à gaz. Depuis l'invention de l'exception culturelle dans les années 80, les distributeurs de biens culturels reversaient un pourcentage de leurs recettes pour financer et encourager la création d'oeuvres.
Un principe menacé aujourd'hui par le piratage mais aussi par la mainmise d'Apple, de Google, d'Amazon dans la distribution de contenus ; des entreprises qui ne sont pas soumises actuellement à ce principe…
Fiche technique :
Le sondage Toluna www.quicksurveys.com a été réalisé par Internet en France les 11 et 12 juillet 2013 auprès d'un échantillon de 1000 personnes âgées de 18 ans et plus. Les résultats ont été redressés pour être représentatifs de la population nationale en termes de région, sexe et âge (dispersion des professions).