les Boeing 787 interdits de vol reprennent l’air

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Par Gérard Jouany Modifié le 10 mai 2013 à 5h47

Boeing is back. Depuis la semaine dernière, les Boeing 787 qui étaient interdits de vol par la FAA, à la suite d’incendies répétés d’un système électrique ont repris l’air.

Le premier à ouvrir le bal était la compagnie Qatar Airways avec à son bord, le chef de l’Etat, pour bien montrer la confiance qu’il avait dans le Dreamliner. Les efforts de Boeing ont surtout porté sur le Japon (avec 23 avions bloqués sur le tarmac), où le PDG, James Mac Nerney,en personne a publié une longue page d’excuses aux clients japonais concluant qu’il était fier de redonner à ses clients japonais l’avion le plus moderne du monde. C’est un avion de rêve, comme l’avait baptisé Boeing, qui est devenu pendant 3 mois, un avion de cauchemar pour la firme de l’Everett.

En cause, les batteries, lythium-ion qui prenaient feu provoquant des atterrissages d’urgence. Seuls quelques passagers ont été très légèrement blessés. Avouez que ces incidents n’étaient pas à la hauteur de l’avion présenté comme le plus beau, le plus économique, le plus sur…

Boeing a pris le problème au corps et a obtenu de la FAA, Gendarme de l’aviation civile américaine, de reprendre ses vols après un bricolage sur les fameuses batteries. Celles-ci sont désormais enfermées dans un caisson d’inox étanche, elles sont beaucoup mieux aérées et on a diminué la densité du courant qui les traversent. Bon pour le service, a dit la FAA sans que l’on sache exactement le pourquoi des pannes sur les fameuses batteries.

Des kits de réparation sont envoyés aux 23 compagnies qui avaient déjà reçu leurs appareils ; les réparations prendront environ 5 jours, si bien que les 50 avions cloués au sol déjà livrés, devraient tous avoir repris l’air fin juin. Et tant pis pour les 70 kilos supplémentaires, qui vont pénaliser les performances de l’appareil.

Cette série d’incidents a permis de mesurer la puissance de la firme américaine, d’abord dans le domaine financier puisque son cours de bourse a très légèrement chuté au début de la crise, un consensus d’analystes prévoit maintenant une hausse de 10% de l’action Boeing qui était hier à plus de 94 $ malgré les compensations financières qu’il faudra bien verser aux compagnies (on parle de 700 Millions de dollars). Le chiffre d’affaire de la firme a pourtant augmenté de 20%, c’est que l’on a profité de la crise pour faire des économies en interne.

Et le Président n’a eu aucun mal a persuader son comité d’administration qu’ils avaient bien travaillé l’année passée. James Mac Nerney a donc vu ses revenus augmenter de 20%, à 27,7 millions de dollars. Chapeau l’artiste !

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Gérard JOUANY est actuellement consultant spécialisé dans l'automobile, l'aéronautique et l'espace. Il intervient très régulièrement sur France 24 et dans de nombreux colloques. Auparavant,il est passé par Europe 1, la Cinq et BFM. Avec micro et camera, il s'engage dans ses secteurs de prédilection, en participant à de nombreux Paris Dakar ; il a traversé l'Atlantique une première fois en avion de tourisme et une second en hélicoptère ; il a aussi fait un vol en apesanteur dans un avion du Centre National d'études spatiales. Gérard Jouany collabore également au magazine Couleurs Jazz, encore une de ses passions !  

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