On appelle cela les « trop perçus ». Lorsque Pôle emploi verse à ses chômeurs des allocations dont ils ne peuvent se prévaloir pour telle ou telle raison. En 2013, la somme de ces trop perçus a battu des records avec 756 millions d’euros. Un chiffre en augmentation par rapport à 2012.
Les chiffres du chômage ne sont pas bons, ceux des allocations liées à la recherche d’emplois également.
36 millions d'euros de trop-perçus de plus en 2013 qu'en 2012
L’Unedic, l’organisme qui gère l’assurance-chômage, a déclaré ce mardi 1er avril dans un communiqué que Pôle emploi aurait versé à tort en 2013 plus de 756 millions d’euros à ses chômeurs contre 720 millions l'année précédente. De plus, selon un rapport du médiateur national de Pôle emploi, l’organisme aurait même versé 812 millions d’euros d’allocations chômage en trop, en 2012, en incluant les allocations de solidarité financées par l’Etat comme l’aide spécifique de solidarité etc…
Des conséquences humaines et financières lourdes pour Pôle emploi
Ces problèmes de trop perçus avaient été pointés du doigt l’été dernier par le médiateur de Pôle emploi. En effet les enjeux sont énormes. Financiers, évidemment, pour l’organisme chargé de gérer le chômage en France. Et humains pour les demandeurs qui parfois doivent rembourser d’importantes sommes d’argent, pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros.
10 millions d'euros de remises de dettes accordés par l'assurance-chômage
Ces indemnisations versées à tort ont entraîné de nombreuses demandes de remises de dettes, lorsqu’on annonce aux chômeurs qu’ils doivent rembourser le trop-perçu, qu’ils n’ont souvent plus. Ainsi, en 2013, ce sont plus de 62 000 remises de dettes qui ont été demandées, contre 55 000 en 2012. Il faut croire que Pôle emploi a reconnu ses erreurs puisqu’elle a annulé l’an dernier l’ardoise de nombreux demandeurs d’emploi à hauteur de 10 millions d’euros.