Les frais bancaires liés à des incidents de paiements sont six fois plus élévés en France que dans les pays voisins comme l'Allemagne ou la Belgique.
En France, les frais liés aux incidents de paiement sont jugés excessifs
Lors d'un prélèvement rejeté, quand il n'y a pas assez d'argent sur le compte, les banques facturent des frais d'incidents de paiement. Et certaines ne se privent alors que facturer des clients déjà en difficulté est considérée comme une double peine dénoncée par les usagers. En France, pour chaque prélèvement rejeté, les banques facturent jusqu'à 20 euros de frais.
Les associations sont vent debout contre ces frais excessifs liés à tout « incident de paiement ». Le Comité consultatif du secteur financier (CCSF), représentant les associations et de consommateur et les banques, a réalisé une étude, révélée Le Parisien. Premier constat, dans les autres pays européens, les banques réclament beaucoup moins d'argent pour effectuer ce « service ».
Imposer aux banques des tarifs raisonnables
La facture s’élève en moyenne à 18 euros en France pour chaque incident bancaire. « C'est à peine trois euros en Allemagne, soit six fois moins qu'en France ! En Belgique, on est sur du 7,50 euros tout au plus... » s'agace Serge Maître, porte-parole de l'Association française des usagers des banques (Afub) dans les colonnes du quoitiden.
« Puisque les banques n'arrivent pas à se réguler, la solution viendra des pouvoirs publics qui devraient imposer aux banques une tarification raisonnable », explique encore Serge Maitre. Et pour cause, en réalité, un rejet de virement ne coûte que quelques centimes aux banques. Pire pour le particulier en difficulté, en France un rejet de paiement peut générer des frais bancaires à plusieurs reprises. Ainsi, après un premier refus de prélèvement automatique, l’entreprise à quil'on doit de l’argent renvoie, cinq jours plus tard environ, une nouvelle demande de règlement. S'il n'y a toujours pas d’argent sur le compte, elle réclame de nouveau 20 euros de frais bancaires. Pourtant, en théorie, les banques n’ont pas le droit de réclamer plusieurs fois des frais bancaires pour une même facture, selon Capital.