Après un incendie qui a ravagé la Cathédrale de Nantes samedi 18 juillet 2020, le ministre de l’Économie a assuré que l’État prendra en charge les dépenses pour la reconstruction.
« C’est une obligation pour l’État »
« L’État prendra à sa charge la restauration de la cathédrale de Nantes » a annoncé le ministre de l’Économie, Bruno Lemaire, lundi 20 juillet sur BFMTV. « C’est une obligation pour l’État parce que c’est sa propriété, c’est une obligation parce que c’est notre culture, donc nous répondrons présents » a-t-il justifié. Pour le moment le montant des pertes est n'est pas estimé. Le grand orgue de la Cathédrale datant de 1621 a été entièrement détruit dans l’incendie.
Le directeur départemental des pompiers, le général Laurent Ferlay, a expliqué dans l’Obs que les dégâts ne pouvaient être comparés aux incendies de Notre-Dame, à celui de cette même cathédrale en 1972 ou encore à celui de Saint-Donatien à Nantes en 2015. En ce qui concerne l’incendie du 15 avril 2019 qui a détruit la Cathédrale Notre-Dame de Paris, les coûts de reconstruction ne sont pas encore établis, mais sont évalués à plusieurs milliards d’euros.
La cathédrale de Nantes, auto-assurée
Cette annonce du ministre de l’Économie n’est pas étonnante. Selon la loi du 2 janvier 1907, en lien avec celle de la séparation de l’Église et de L’État en 1905, les églises et cathédrales construites avant 1905 sont la propriété des communes (églises) et de l’État (cathédrales). L’État français est donc propriétaire de la Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes comme l’a rappelé Bruno Lemaire. La cathédrale n’est pas assurée, mais auto-assurée par l’État au même titre que la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Une enquête a été ouverte pour « incendie volontaire » et confiée à la police judiciaire de Nantes. Un homme avait été placé en garde à vue samedi 18 juillet 2020, mais a été remis en liberté le lendemain « sans aucune poursuite », a précisé le procureur.