L'affaire fait grand bruit au point que le gouvernement s'active depuis deux jours dans une action de rétropédalage.
Depuis 2008
Mais si c'est aujourd'hui un gouvernement socialiste qui semble se démener face à un « bug » dont il se serait bien passé à quelques semaines des élections régionales, il convient de rappeler que cette mesure remonte à 2008. C'est en effet le gouvernement de François Fillon, alors Premier ministre de Nicolas Sarkozy qui a décidé de supprimer pendant plusieurs années la demi-part supplémentaire dont bénéficient les veufs et veuves ayant eu des enfants. Conséquence de cette mesure : une baisse des exonérations de taxe foncière et de taxe d'habitation.
Une mesure injuste
Une mesure que le parti politique MHPS (Mouvement du Handicap Physique et Social) juge totalement injuste puisqu'elle touche des retraités touchants souvent moins de 1000€. Des personnes souvent très âgées qui doivent de plus faire face à des dépenses parfois importantes en termes de santé et de matériels divers aidant au maintien à domicile. En 2013, les élus de la commission des finances de l'Assemblée nationale avaient procédé à une exonération pour l'année 2014...mais visiblement celle-ci a été oubliée pour 2015, d'où la situation que nous connaissons aujourd'hui. Depuis deux jours, tout s'accélère et après le secrétaire d'État au budget qui annonce un remboursement de celles et ceux qui ont déjà payé et qui appelle les autres à ne pas régler la somme qu'on leur demande, c'est maintenant le Premier ministre, Manuel Valls, qui annonce une exonération pour 2016.
Et en 2017 ?
Le parti politique MHPS (Mouvement du Handicap Physique et Social) se félicite de cette mesure de bon sens prise par le gouvernement, même si nous ne sommes pas dupes des arrières pensés électoralistes du Premier ministre. Par ailleurs, le MHPS, souhaite maintenant que chacun se positionne sur les modalités de remboursement et la rapidité de celui-ci. Dans la même logique, nous demandons concrètement que les partis politiques dans leur ensemble nous disent ce qu'ils comptent faire au-delà de 2016 et donc après l'élection présidentielle.
Car la question est bien là, si les élus socialistes jugent injuste cette mesure voulue par la droite en son temps, pourquoi ne l'ont-ils pas abrogé lors de leur arrivée aux affaires en 2012 ?