Certains propriétaires paieraient... 100 000 euros de taxe foncière ! Les propriétaires d’une parcelle constructible située dans une zone dite en tension, c’est-à-dire où les gens peinent à se loger faute d'offre de logement suffisante, vont voir leur taxe foncière multipliée par 10, 20 voire 30, selon Le Figaro.
618 communes sont concernées. Le gouvernement a baissé le nombre de zones concernées, pour éviter un scandale, mais cela représente tout de même un grand nombre de contribuables ! Une nouvelle taxe sur les terrains à bâtir constructibles dans ces fameuses zones tendues est entrée en vigueur le 1er janvier. Pour l'instant, pas de remous. Et pour cause : les intéressés ne recevront la facture que cet automne.
Le montant de leur nouvelle taxe foncière sera majoré de 25% et une taxe forfaitaire sera ajoutée d’un montant de 5 euros le m2 en 2015 et 2016 et de 10 euros le m2 en 2017.
Le Figaro donne cet exemple : le propriétaire d’une parcelle constructible de 1000 m2 paiera 5 000 euros de taxe foncière, contre 450 à 500 euros aujourd’hui. Et le double à partir de 2017 !
L'économie française étouffée par les impôts
Parallèlement, le gouvernement veut réformer le mode de calcul des taxes d’habitation et foncières. Mais l'expérimentation lancée dans cinq départements (Charente-Maritime, Nord, Orne, Paris et Val-de-Marne) s'avère peu concluante. Les élus s'inquiètent déjà de la réaction de leurs administrés, quand ils vont découvrir leur nouvelle feuille d'impôts. La réforme va t-elle être enterrée par conséquent ?
Tout cela intervient dans un contexte de mea culpa au sujet des hausses d’impôts. Après la défaite de la gauche aux élections départementales, le Premier ministre a reconnu que l’exécutif aurait dû procéder différemment. "La hausse cumulée des impôts depuis des années, et la droite y a pris une part très importante, a créé un effet de ras-le-bol qui a étouffé l'économie française pour les entreprises, et qui a mis très en colère les Français", a reconnu Manuel Valls.