Au début, la terre était encore plate, les hommes avaient des biens et les mettaient en commun. Il unissaient leurs forces, pour se protéger de ceux qui voulaient les leur prendre; ces biens qu'ils avaient collectés. D'abord dans des cavernes à l'époque où la terre était encore plate puis dans des châteaux qu'on appelait « forts », quand la terre commença à devenir ronde.
Là ils ont désigné des chefs qui organisaient la mise en commun des forces pour protéger les biens. Aussi, pour rester les chefs ils devaient se distinguer. Ils mirent donc leurs plus beaux vêtements, offerts par les homme qui cultivaient la terre ... plate. Puis leurs plus beaux atours, les plus riches couronnes et voulurent les plus beaux châteaux. Ceux qu'on appelait tout d'abord « forts » finirent par s'appeler « de Versailles ». C'était pour le roi protecteur, ou même pour sa maîtresse. Mais là, le seigneurs auraient du se faire appeler saigneur.
Nous avons du passer sur nombre de détails de cette évolution
Mais quand on ne se défend beaucoup on doit aussi organiser la guerre, montrer qu'on est plus fort, plus riche, qu'on a les moyens. Et là, il faut utiliser les biens qu'on protégeait pour montrer qu'on a rien craindre, qu'on a même pas peur ... de perdre les biens des autres.
Et les mots comme solidarité, mise en commun, charité, reconnaissance, perdent leurs sens et s'effacent du langage de l'homme de la terre plate. La gomme qui a effacés ces grands mots porte des noms : pièces (plates mais aussi rondes), monnaie, l'or qui perdait tellement de son sens qu'on l'a appelé « argent ». Y en a même qui disent, quand ils parlent de fric, « aboule» depuis que la terre est ronde. Terre plate, terre ronde, pour que ça roule y faut des boules. C'est capital disent ceux qui en ont. Aussi, après la période où la planète fut ronde comme une pièce et celle où elle devint comme une boule, je vous livre la copie d'un véritable extrait d'une conversation entre Colbert et Mazarin. Les méthodes changent mais le principe, lui ...
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Extrait d'une conversation entre Colbert et Mazarin sous LOUIS XIV
Colbert : Pour trouver de l'argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J'aimerais que Monsieur le Surintendant m'explique comment on s'y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu'au cou...
Mazarin : Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu'on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l'état... L'état, lui, c'est différent. On ne peut pas jeter l'État en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les États font ça.
Colbert : Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l'argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?
Mazarin : On en crée d'autres.
Colbert : Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu'ils ne le sont déjà.
Mazarin : Oui, c'est impossible.
Colbert : Alors, les riches ?
Mazarin : Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.
Colbert : Alors, comment fait-on ?
Mazarin : Colbert, tu raisonnes comme un fromage (comme un pot de chambre sous le derrière d'un malade) ! il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches... Des Français qui travaillent, rêvant d'être riches et redoutant d'être pauvres ! C'est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus !
Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser... C'est un réservoir inépuisable.