Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a proposé vendredi 29 mars 2019 de supprimer la contribution à l'audiovisuel public, estimant que la suppression progressive de la taxe d’habitation allait compliquer sa perception. Elle est actuellement de 139 euros.
Gérald Darmanin suggère la fin de la redevance télé
La redevance télé bientôt aux oubliettes ? Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin s'est dit favorable à la suppression de la redevance audiovisuelle, sur BFM TV et RMC : « Nous aurons l’occasion de voir ce qu’ils décident », a-t-il expliqué au sujet d'Emmanuel Macron et Édouard Philippe auxqueles il a soumis cette proposition, en tant que simple « citoyen », dans le cadre du Grand débat.
Pour rappel, cet impôt, souvent remis en cause, a été instauré pour assurer une grande partie des financements de l’audiovisuel public. Elle s'élève actuellement à 139 euros en métropole, et 89 euros dans les territoires d'Outre-mer. Mais le ministre de poursuivre : « On affecte cet argent à Radio France et à France Télévision, ce qui pose la question de la réforme de Radio France et de France Télévision. C’est donc facile à dire et difficile à faire ».
Une fin liée à la disparition de la taxe d'habitation en 2021
« La question se pose de cette redevance télé, d'autant que l'on ne saura plus comment l'adresser », a-t-il expliqué, la redevance étant actuellement adossée à la taxe d'habitation, qui est vouée à disparaître d'ici à 2021. « Cela coûte cher d'adresser un impôt seul qui rapporte à peu près 120 euros », a-t-il justifié, le jugeant également « injuste ». Au final, il estime donc qu'adresser cette redevance coûterait trop cher aux finances publiques pour être rentable.
Des déclarations qui n'ont pas manqué de faire réagir. Sur LCI, la député LaREM Amélie de Montchalin a ainsi estimé elle aussi que la redevance télé « est un impôt cher pour les Français, et qui deviendra de plus en plus cher à collecter ». Et d'ajouter : « Si Gérald Darmanin le propose, c’est qu’il a réfléchi, travaillé», a-t-elle ajouté. «C’est à l’arbitrage du président et du Premier ministre, il faudra qu’on en discute ».