Traditionnellement, l’impôt sur le revenu est un impôt direct, c’est-à-dire dû de façon périodique par une personne physique à l’État directement, sans intermédiaires. Le principe de cet impôt, c’est qu’il est prélevé à la suite de l’année fiscale au cours de laquelle vous avez engendré – et engrangé – un certain nombre de ressources monétaires. L’impôt est calculé en fonction du revenu total acquis au cours de l’année désormais terminée. Autrement dit, votre paiement des impôts sur le revenu en 2017 concernera l’année 2016.
Mais bientôt tout ça, ce sera fini ! En cette année 2017, les Français que nous sommes vont, pour la toute dernière fois, payer un impôt sur leurs revenus de l’année précédente. À partir de 2018, nous allons passer en mode « prélèvement à la source ». Nous paierons donc l’impôt de 2018 en 2018, l’impôt de 2019 en 2019, etc… vous avez peur de vous y perdre ? Cet article vous explique comment faire pour ne pas vous planter.
Nous sommes en 2017 : alors faut-il payer des impôts ou pas ?
Ce qui peut paraître difficile à concevoir, c’est ce concept d’ « année blanche » qu’ont en bouche tous les médias. Pourtant, c’est logique : regardez comment déclarer vos impôts sur le revenu en 2017. En clair, vous procédez à une déclaration identique aux autres années. Mais afin d’assurer la transition d’un impôt en décalé à un prélèvement direct et mensuel (ponctionné sur le salaire), on est obligé de passer par une année sans impôts, une année blanche.
Mais l’opinion publique a – quelque peu rapidement – déduit que nous ne paierions pas d’impôts du tout en 2017. Ce n’est pas vrai. Effectivement, les revenus de 2017 ne seront pas imposés, mais comme vous allez payer en 2017 les revenus de l’année 2016, et en 2018 les revenus de l’année 2018, vous vous retrouvez au final : avec un impôt sur la bras chaque année ! L’État va effectivement se priver de vos impôts pour l’année 2017, mais vous n’allez pas en profiter. Cliquez ici et vous comprendrez encore mieux. Vous voilà prévenus.
Impôts sur le revenu en 2017 : dernière étape avant le prélèvement à la source
Les impôts sur le revenu ne concernent pas les personnes touchant une somme d’argent trop faible. Ils concernent donc tout de même une écrasante majorité de la population française : les salariés, les travailleurs indépendants de tout poil, les retraités… Le montant prélevé le sera donc en tenant compte de plusieurs revenus :
- Les salaires, bien entendu : plus le salaire est élevé, plus le prélèvement est conséquent
- Les revenus de remplacement sont également compris dans les impôts sur le revenu en 2017 (il s’agit du chômage, des congés maternité payés, etc…)
- Les revenus fonciers enfin, c’est-à-dire les revenus générés par votre patrimoine immobilier
Le prélèvement à la source : un barème plus sympa ?
La réponse est : oui et non. Les impôts sur le revenu en 2017, comme toutes les autres années, se calculent en suivant un barème progressif. Ce barème est à 5 tranches. La première tranche concerne les revenus les plus faibles et aboutit en une exemption d’impôts. La dernière tranche, concernant les revenus les plus importants, consiste en un prélèvement de 45% des revenus.
Avec le prélèvement à la source dès 2018, le système va différer par rapport à la méthode des impôts sur le revenu en 2017. Il ne va pas vous épargner, mais il va voir la contribution de certains citoyens revue à la baisse. Voyez plutôt. Notamment, pour une part de quotient familial (c’est-à-dire si vous êtes célibataires, divorcés, ou veufs), si votre revenu est inférieur à 18 500 pour l’année, vous paierez 20% d’impôts en moins !