La campagne présidentielle pour l'élection de 2017 bat son plein : outre les diverses annonces de candidatures pour les diverses primaires de droite comme de gauche, ainsi que les annonces de candidature directe pour les outsiders des deux grands partis français, voilà le début des revendications de celles et ceux qui ne font pas de la politique mais qui font tourner le pays.
Les PME rappellent à Hollande sa promesse de baisser les impôts
En France toutes les entreprises payent les mêmes impôts : le taux de l'impôt sur les sociétés (IS) est de 33 % ce qui ne manque pas de permettre à l'Hexagone d'être régulièrement critiqué et de se trouver en haut du classement des pays où les impôts sont les plus élevés. Sans compter, bien évidemment, les critiques diverses et variées de tous bords.
Conscient que cette situation pèse sur les entreprises, et notamment sur les PME, François Hollande avait déjà promis une baisse de l'IS en juin 2016. Une promesse de campagne qui n'a pas encore été ratifiée. François Asselin, président de la CGPME, tient donc à rappeler au Président sortant ce qu'il a déclaré... et à accélérer un peu le mouvement.
L'IS passera-t-elle de 33 % à 25 % ou à 28 % ?
Dans une tribune publiée lundi 22 août 2016 sur le journal Les Echos, François Asselin présente ce qu'il aimerait que le gouvernement fasse : que l'Impôt sur les Sociétés soit baissé "aux alentours des 25 %" ce qui correspondrait à une réduction de 8 % environ. Mais, selon Le Figaro, Bercy ne serait pas du même avis : le ministère de l'Economie, qui a le dossier en main, opterait plutôt pour une ristourne de 5 % et un IS à 28 % pour les PME.
Et encore : toujours selon Le Figaro cette ristourne ne concernerait que les PME dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas un certain montant.
Le gouvernement n'ayant pas encore fait de propositions, on ne sait pas si ce dossier va donner lieu à un nouveau bras de fer entre les patrons et l'équipe de François Hollande. Mais pour François Asselin, le temps presse : "la baisse concrète n'interviendra qu'en 2018", si elle est décidée rapidement, le temps que tout se mette en place et que la ristourne soit prise en compte dans les calculs de Bercy.