A rentrées fiscales exceptionnelles, réduction du déficit exceptionnel. Tirant sur la corde à l’extrême, le gouvernement a choisi les hausses d’impôts comme moyen de réduction du déficit public, du moins sur la première partie du quinquennat. Sur un an, les recettes de l’IR ont augmenté de 20 %.
Comment réduire au mieux le déficit public, pour satisfaire les exigences de la Commission européenne ?
Le déficit de la France a baissé de 2,6 milliards d'euros sur un an
En augmentant les impôts ! Tel est le choix qu’a posé le gouvernement. Le déficit public de la France atteignait en avril dernier 64,2 milliards d’euros. Soit 2,6 milliards d’euros de moins qu’à la même période, en 2013. C’est du moins ce qu’a annoncé le ministère des Finances vendredi 6 juin.
Grâce à l'augmentation des recettes fiscales de l'impôt sur le revenu de 20 %
Concrètement les dépenses ont reculé de 1,8 milliard d’euros pour s’établir à 138,6 milliards d’euros au 30 avril, alors que les recettes ont augmenté de 2,2 milliards d’euros, à 93 milliards d’euros. C’est mieux, donc, mais grâce à l’effort particulier du contribuable, qui a connu, sur un an, une hausse d’impôt sur le revenu de 20 %. A la fin du mois d’avril dernier, les recettes fiscales générées par l’IR atteignaient 27 milliards d’euros. D’un autre côté, les recettes de l’impôt sur les sociétés ont baissé de 22 % sur un an, à 9 milliards d’euros.
Bruxelles attend de la France qu'elle réduise son déficit à 3,8 % du PIB en 2014
Et maintenant ? Le gouvernement a promis des baisses d’impôts pour cette année, puis pour l’année prochain. Il ne va donc pas pouvoir réduire le déficit de la France, grâce aux hausses d’impôts. De plus, le ras-le-bol fiscal des contribuables fait que ce ne serait pas une bonne idée d’un point de vue politique. Il va donc falloir réduire davantage les dépenses de l’Etat. Pour répondre aux objectifs de Bruxelles, la France doit réduire son déficit public de 3,8 % du PIB à la fin de l’année.