La crise sanitaire et le confinement généralisé de la population pendant trois mois n’auront pas freiné la hausse des prix de l'immobilier en France, bien au contraire.
Hausse généralisée des prix de l’ancien en France
Depuis mi-mai, date du déconfinement, les tensions se sont accrues sur les prix au mètre carré des logements. Fin juillet 2020, le tarif moyen du m2 dans l'ancien sur le marché des maisons individuelles ainsi que sur celui des appartements s’élevait à 3.754 euros (prix signés). Soit une hausse de 2,1% sur 3 mois et de 5,2% sur un an, selon le baromètre des Prix de l'Immobiliers SeLoger publié jeudi 27 août 2020. Ce sont les maisons qui enregistrent la plus forte hausse : +3,2% sur 3 mois contre +1,2% pour les appartements. En revanche, en ce qui concerne le neuf, le prix au mètre carré signé s’affiche à 4.540 euros soit une baisse de -0,1% sur 3 mois.
Cette hausse des prix des appartements anciens se généralise dans toutes les villes françaises. C’est le Havre qui enregistre la hausse la plus forte, avec +12,7% entre juillet 2019 et juillet 2020 (à 2.239 euros/m2), suivie par Nantes +12,2% (à 4.066 euros). Les prix progressent ainsi de 9,1% à Rennes (à 3.620 euros) contre seulement +2,5% à Toulon (2.607 euros) et même +0,9% à Bordeaux.
Légère amélioration des prix de l’immobilier à Paris
Bonne surprise, dans la capitale la hausse des prix ralentit, mais reste toutefois élevée : +4,5% sur un an soit 10.656 euros le mètre carré à Paris. Sur les 3 derniers mois, les prix sont en net repli (-4,2%), une première. Trois arrondissements : le 1er, le 8ème et le 9ème enregistrent une hausse aux alentours de 10% sur un an. En revanche, dans le quatrième et le sixième arrondissements, les prix au mètre carré connaissent une baisse de respectivement 2,2 et 1,1% entre juillet 2019 et juillet 2020.
Même si de nombreuses mesures devraient diminuer la hausse des prix de l’immobilier en cette fin d’année : restrictions de l’accès au crédit imposées par la Banque de France, hausse du chômage, baisse des revenus…, « il faudrait une chute de plus de 9% des prix d’ici décembre pour que l’indice des prix n’affiche aucune hausse en 2020 (respectivement, un effondrement de plus de 16%, pour une baisse de 3%) », conclut Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger.