La crise sanitaire actuelle sera lourde de conséquences économiques. Le « quoi qu’il en coûte » du Chef de l’Etat ne change rien. L’Etat, c’est nous tous. La note s’annonce donc salée pour les années qui viennent. Dans ce contexte inquiétant, de nombreuses familles s’interrogent, à juste titre, sur leur avenir.
Et si la bonne nouvelle venait de l’immobilier ?
Bon nombre sont ceux qui possèdent un patrimoine immobilier significatif via leur résidence principale, notamment les seniors. Ces derniers ont la chance d’être massivement propriétaires, ayant acheté leur bien il y a longtemps à un prix très inférieur à sa valeur actuelle. Il y a là un stock de richesse colossal que l’INSEE avait chiffré en 2015 dans son enquête Patrimoine à environ 1500 milliards d’euros, à peu près l’équivalent des placements en assurance-vie.
Face à la crise économique à venir, l’une des solutions pourrait consister à mobiliser ce patrimoine immobilier. Autrement dit, permettre aux seniors de vendre leur logement avec la garantie de pouvoir rester y habiter jusqu’à la fin de leur vie. Le capital ainsi dégagé serait une source de revenus complémentaires et permettrait aussi de donner un coup de pouce aux enfants. Beaucoup de seniors sont en effet désireux d’aider leurs héritiers de leur vivant sachant que par ailleurs leur résidence principale sera vendue à leur décès. En France, le lien intergénérationnel reste fort et ne demande qu’à être activé, avec à la clé de ce geste de « solidarité familiale» des effets économiques positifs pour tout le pays. Sécurisation du financement de la dépendance, accompagnement des carrières et des études des générations suivantes…
Monétiser le patrimoine immobilier des seniors, voilà donc LA bonne idée ! Encore faut-il que celui-ci trouve preneur auprès d’acheteurs désireux d’acquérir de l’immobilier résidentiel occupé. Et là encore, pas d’inquiétude ! Entre les particuliers qui souhaitent épargner pour leur retraite en investissant dans la pierre et les institutionnels à la recherche d’un rendement sécurisé sur le long terme, la demande est là.
La rencontre entre l’offre et la demande peut s’organiser autour de solutions autres que la vente en viager. Pour rappel, ce type de vente a un potentiel limité car outre son caractère immoral pour certains, il s’avère très risqué financièrement pour les deux parties et s’adresse de fait principalement aux vendeurs sans héritiers directs (moins de 25% des seniors). Aujourd’hui de nouveaux modèles de vente existent. Ils éliminent le risque de longévité attaché au senior qui reste habiter le logement vendu, sécurisant ainsi à la fois le vendeur et l’acheteur.
Une crise économique s’annonce. L’immobilier des seniors est sans doute l’un des amortisseurs qui permettra à de nombreuses familles de mieux la supporter.