Si 2020 a été une année un peu compliquée sur le front des ventes immobilières, très importantes mais frappées de plein fouet par des confinements à répétition et un état de sidération face à la pandémie, 2021 a renoué avec un marché immobilier hyper-dynamique. Les prix ont fortement grimpé partout en France… et la tendance pourrait bien se conserver en 2022.
Fortes hausses des prix partout en France
Du Nord au Sud, d’Est en Ouest, la note d’analyse du réseau d’agences immobilières Century 21, publiée le 3 janvier 2022 et relayée par Le Monde, ne laisse pas place au doute : la hausse des prix immobiliers a été importante en 2021. Maisons comme appartements ont vu leur valeur augmenter, et c’est l’Ouest qui sort grand gagnant : +12,9% pour les maisons en Bretagne, +13,2% en Nouvelle-Aquitaine, quand le Grand-Est doit se contenter d’une hausse de 7,8% et les Hauts-de-France de 5,2%.
Pour les appartements, c’est pareil… mais en pire. En Bretagne, les prix ont grimpé de 21,4% sur un an, contre seulement 3,1% en Auvergne-Rhône-Alpes. +17,2% dans les Hauts-de-France, +8,4% en PACA… S’il ne s’agit que de moyennes, la tendance à la hausse des prix a bien marqué l’année 2021.
Sauf… pour la capitale. Paris a perdu de son attrait : les prix chutent de 2,2% pour les appartements en moyenne, même s’ils restent très élevés. Il faut compter 10.367 euros le mètre carré pour la capitale en moyenne, contre 2.493 euros en moyenne le mètre carré pour le département limitrophe de la Seine-et-Marne.
Hausse des prix, baisse du pouvoir d’achat
Si pour les vendeurs (et les professionnels du secteur de l’immobilier) ce dynamisme est une bonne nouvelle puisqu’ils peuvent faire grimper les prix, pour les acheteurs, c’est tout l’inverse : ils perdent en pouvoir d’achat et doivent débourser plus, pour avoir moins. Une situation un peu compensée par des prix toujours très bas au niveaux des taux d’intérêt des crédits, mais qui risque de se compliquer en 2022.
La décision du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) de rendre obligatoire un taux d’endettement maximum de 35% et de limiter les crédits à une durée de 25 ans maximum pourrait bien conduire certains acheteurs, notamment les moins aisés, à devoir renoncer à leur projet. Surtout que l’apport personnel grimpe en conséquence : pour un crédit de 250.000 euros environ, remboursé avec des mensualités de 1.000 euros sur 20 ans, le dossier devra être accompagné de plus de 30.000 euros d’apport pour entrer dans les clous.