Immobilier : la situation actuelle n’est pas inquiétante

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Par Eric Vallet Publié le 16 mai 2020 à 5h01
Immobilier Loi Elan Analyse
@shutter - © Economie Matin

Après 55 jours de confinement et une reprise comprenant beaucoup de contraintes, bien présomptueux celui ou celle qui peut prédire avec exactitude l’impact de la crise sanitaire sur l’activité immobilière.

Marché immobilier : l’activité ne chutera jamais à zéro

Avec mon expérience, mon analyse se veut plutôt rassurante. Même s’il faut s’attendre à une baisse du nombre des transactions sur 2020, il reste un socle inévitable lié à diverses situations : mutations, agrandissement de la famille …et malheureusement décès et divorces.

Rappelons qu’en 2019 c’est plus de 1 million de transactions réalisées dans l’ancien. Pour information en 2009 c’est environ 580 000 transactions réalisés. Aucune comparaison hâtive, ce que nous vivons n’est pas comparable, car il s’agissait à l’époque d’une crise financière. Le nombre de transactions sera moins impacté…

Agents immobiliers, mandataires… : il y aura forcément un impact

Pour nous, acteurs de la transaction dans l’ancien, cela peut se compenser, hélas, par l’arrêt de l’activité de nombreux professionnels. Je ne peux pas l’évaluer mais il y en aura beaucoup. Donc une baisse des transactions certes, mais moins d’acteurs sur le marché.

On sait que pour un entrepreneur, dans ce type de crise, tout repose sur la trésorerie. Surtout si les charges sont élevées. À mon avis (qui n’engage que moi) sur cet aspect, les réseaux de mandataires, grâce à leur modèle économique, s’en sortiront donc plus facilement que les agences traditionnelles.

Tant les vendeurs que les acquéreurs ont intérêt à se dépêcher

Côté vendeurs, je pourrais leur conseiller de ne pas perdre de temps dans leurs projets de vente, car nous commençons déjà à sentir une remontée des taux d’emprunt et il est fort probable que, d’une façon générale, les prix de l’immobilier se réajustent à la baisse.

Côté acquéreurs, compter sur le réajustement des prix serait à mon sens une erreur. Car les taux augmentent et surtout les conditions d’obtentions des prêts se durcissent. Dans ce contexte je pense en premier aux primo-accédants, car ces derniers manquent souvent d’apport ce qui va devenir problématique pour leur accord de prêt.

Pour l’ensemble des acteurs il faudra également prendre en compte une plus grande importance pour deux critères d’achat : posséder un extérieur (même petit) et le débit internet.

Ne pas faire de fausses économies

Enfin, plus que jamais, il est important aujourd’hui de confier son projet à un professionnel solide, qui saura adopter une attitude rassurante par sa connaissance du marché et de son secteur. Ce dernier devra savoir également s’adapter pour garantir la sécurité de ses clients tant au niveau sanitaire que financier. L’avis de valeur et l’accompagnement bancaire ne peut se faire que par un professionnel qui a l’habitude et les compétences nécessaires. Se passer d’un conseil avisé, c’est prendre un important risque de dévaluer son bien par une commercialisation trop longue dû à une mauvaise stratégie (pour un vendeur) et d’acheter trop cher pensant faire une affaire en économisant les fameux « frais d’agence » (pour un acquéreur).

Pour sortir un aspect positif de la période que nous vivons, les professionnels de l’immobilier devront adapter leur stratégie de vente en développant (enfin) des solutions technologiques innovantes.

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Ancien professionnel de la relation clients à distance, après quelques années de management dans des grands groupes internationaux, Eric Vallet a décidé en 2011 d'associer son besoin d'entreprendre à son attirance pour l'immobilier. Il a fait le choix de rejoindre le réseau Iad France, qui est devenu numéro 1 des réseaux de mandataires. Son ADN particulier associant l'immobilier au marketing de réseau lui a permis de créer sa propre équipe. Aujourd'hui il partage son temps entre la transaction immobilière et le développement/accompagnement de son organisation commerciale (animation, formation, coaching).

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