Après une année 2012 en repli, le marché immobilier est aujourd’hui au milieu du gué. Les taux de crédit immobilier ont atteint leur plus bas niveau historique, faisant revenir en ce début d’année une partie des emprunteurs, mais pas tous...
Seule la baisse des prix qui semble être en train de s’enclencher pourrait permettre de réellement fluidifier le marché en 2013, à condition que les vendeurs acceptent enfin cet ajustement aujourd’hui indispensable. Acheteurs, c’est donc le moment de négocier !
Du point de vue des conditions de financement, malgré quelques remontées isolées en février et mars, les taux sont aujourd’hui à leur plus bas niveau historique, en baisse de 0,80 point sur un an. En remboursant 1000 € chaque mois, on peut aujourd’hui emprunter 174 000 €, soit 12 000 € de plus qu’il y a un an et donc acheter théoriquement plus grand…
En outre, ces taux avantageux devraient se prolonger et continuer ainsi à resolvabiliser une partie des emprunteurs, de retour progressivement sur le marché comme en témoigne la hausse des demandes de crédit immobilier avec un compromis de vente déjà signé et donc une transaction en cours. Pour autant, si l’attentisme est moindre en ce début d’année 2013, compte tenu de la situation économique et de la montée du chômage, la demande reste encore fragile et inférieure à celle d’il y a deux ans.
Ainsi, dans le contexte actuel et alors que le crédit immobilier reste un produit de conquête de clientèle –captive en période de taux bas– les emprunteurs, moins nombreux, retrouvent un certain pouvoir. On est loin de la situation de fin 2011-début 2012 au moment où on s’interrogeait sur la volonté -et la possibilité- des banques de prêter ou non.
Aujourd’hui, elles se livrent une concurrence intense pour conquérir des clients comme en témoigne notamment la multiplication des offres « spéciales primo-accédants » leur permettant de capter une clientèle jeune et pleine de projets qu’elles pourront accompagner durant plusieurs années. Le maître-mot en 2013 : négocier ! Dès lors que les emprunteurs apportent un minimum de garantie, au moins les frais de notaire et ont une situation professionnelle stable, il y a des possibilités...
Et coté prix, c’est la même chose… La baisse du nombre de transactions en 2012 a entrainé une hausse du stock de biens à vendre et ainsi, un rallongement des délais de vente, en premier lieu sur les biens de moindre qualité. Les acheteurs ont ainsi un choix plus important et une capacité accrue de négociation.
En 2013, la baisse des prix semble s’être enclenchée pour de bon, y compris à Paris, mais dans des proportions variables selon les régions et les biens. Elle pourrait atteindre 5 % à Paris, 7 % en petite couronne et 12 % en grande couronne et sur l’ensemble de la France, une évolution qui même combinée à une légère remontée des taux permettrait une remontée du pouvoir d’achat immobilier…