Immobilier : un intérêt de plus en plus marqué pour les zones rurales

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Par Paul Laurent Modifié le 23 mars 2023 à 10h04
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@shutter - © Economie Matin
1,3%Le prix au mètre carré a connu une baisse de 1,3% dans l'agglomération parisienne sur un an

Les petites communes attirent de plus en plus d’acheteurs alors que ceux-ci semblent délaisser les grandes villes et leur agglomération proche entraînant des baisses de prix de l’immobilier dans ces zones.

Augmentation du prix de l’immobilier dans les communes rurales

Selon le baromètre national des prix de l’immobilier de l’agence Meilleurs Agents, les communes dans des zones rurales connaissent une augmentation des prix du mètre carré de 7,4% depuis le début de l’année 2021. Alors que, pour les 50 plus grandes villes françaises, cette augmentation n’a été que de 3,3% sur la même période. Si cette différence est si grande, c’est que les Français cherchent à avoir davantage d’espace qu’auparavant. Ainsi, en un an, le prix au mètre carré des maisons a augmenté de 6,2%, contre 3,3% pour les appartements.

Dans une interview au Parisien, Thomas Lefebvre, directeur scientifique chez Meilleurs Agents et responsable de l’étude, explique que les petites communes situées jusqu’à une heure trente des grandes agglomérations ont plus de succès notamment parce que les tarifs y sont beaucoup plus bas que dans les grandes villes. « Le pouvoir d’achat immobilier est beaucoup plus important dans ces communes qui s’affichent, en moyenne, à 1 500 euros/m2 contre 4 000 euros/m2 pour le top 10 des grandes agglomérations. Ce n’est pas négligeable dans le choix de déménager », explique-t-il.

Baisse des prix dans les grandes agglomération

Face à ce phénomène, les grandes villes connaissent une baisse de la demande d’achat de bien immobilier et ainsi, elles connaissent une baisse des prix au mètre carré. Strasbourg a, par exemple, connu une baisse de 1,1% sur les trois derniers mois, pour Nantes, sur la même période, il s’agit d’une baisse des prix de 0,5%. « Ces chiffres s’expliquent assez bien par un nombre d’acquéreurs en forte baisse depuis plusieurs mois. Ainsi, on voit à travers l’indice de tension immobilière qu’il y a quasiment autant d’acheteurs que de vendeurs. À Strasbourg, nous sommes à 108 pour 100, et à Nantes à 106 pour 100, soit vraiment pas loin de l’équilibre », explique Thomas Lefebvre.

Si Paris et son agglomération proche a connu sur un an une baisse des prix du mètre carré de 1,3%, Marseille de son côté connaît une hausse des prix sur la même période de 6,5%. Pour l’agence Meilleurs Agents, cela s’explique « surtout par le regain d’intérêt des candidats à la propriété pour cette ville plombée par une image parfois bouillonnante mais pourtant en pleine mutation (revitalisation du centre-ville, extension du tramway, fin de l’aménagement de la corniche Kennedy…) ». Mais aussi par le fait que le mètre carré à Marseille est trois fois moins cher que dans la Capitale.

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