Immobilier : les primo-accédants abandonnent leur projet d’achat

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 30 novembre 2020 à 9h14
Immobilier France Acquisition 12
@shutter - © Economie Matin
92%92% des primo-accédants achètent en optant pour un crédit immobilier.

Confinement, reconfinement, crise économique, durcissement des conditions de prêt… le secteur de l’immobilier, en pleine croissance en 2019, a connu un coup d’arrêt majeur en 2020, si bien que certains spécialistes parlent même d’une baisse des prix à venir. Si cela doit encore être confirmé, les grands perdants sont les primo-accédants qui abandonnent leur projet… pour l’instant.

Moins de quatre primo-accédants sur dix veulent acheter

Un sondage mené par BVA pour le site d’estimation en ligne Drimki, dévoilé par Le Parisien et RMC le 30 novembre 2020, dévoile un changement majeur dans les envies d’immobilier des Français. D’une manière générale, selon le sondage, 16% des ménages comptent acheter une maison dans l’année à venir, une part stable en 2020.

Toutefois, les conditions de prêt se sont fortement durcies, à cause des préconisations du Haut conseil de stabilité financière (HCSF) depuis janvier 2020… et la pandémie, qui donnera lieu à la crise économique la plus importante de l’histoire moderne, avec une baisse de PIB de 11% en 2020 en France selon Bercy, n’a en rien aidé.

Selon le sondage, désormais, seuls 35% des primo-accédants comptent concrétiser leur projet d’achat, contre 42% en février 2020. Une baisse de 7 points en quelques mois, liée au double confinement et aux incertitudes pour l’avenir.

Sans apport, impossible d’obtenir un prêt immobilier

Ce qui manque aux primo-accédants par rapport aux autres ménages, c’est l’apport… et celui-ci est devenu incontournable pour les banques : « Si vous n'avez pas d'apport, c'est très compliqué d'obtenir un prêt, d'autant que les banques limitent maintenant le nombre d'années d'emprunt et le taux d'endettement », explique dans les colonnes du Parisien Olivier Colcombet, patron de Drimki. Le taux d’endettement du ménage ne doit en effet plus dépasser 33% tandis que la longueur des prêts ne doit plus être, selon les recommandations de l’HCSF, supérieur à 25 ans. Les primo-accédants sont donc, de fait, exclus.

Mais même chez les autres ménages, la situation semble tendue. Pour preuve, la hausse des reventes en vue d’acheter un autre bien qui, depuis février 2020 selon le sondage Drimki, a grimpé de 27% à 32%. Objectif : concrétiser plus rapidement l’achat et réduire le montant et la durée du prêt.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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