La guerre de l'Internet fixe et mobile n'est pas prête de cesser. C'est ce qu'on appelle l'escalade de la violence. Vendredi, Iliad, la maison mère de Free, plongeait en Bourse suite aux déclarations chocs de Martin Bouygues, sur les prix de l'Internet fixe.
A force de pousser le bouchon, il va finir par y avoir des morts. C'est du mois ce que déclarait jeudi Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif (lire ici) à propos de la guerre de la 4G entre opérateurs mobiles, où Free détient une grande part de responsabilité. L'opérateur mobile de Xavier Niel a en effet été le premier à proposer des prix défiant toute concurrence. Depuis, tous ses concurrents se sont rués dans la brèche du low-cost.
Martin Bouygues promets d'importantes économies aux consommateurs en matière d'Internet fixe
Jeudi encore, c'est Martin Bouygues qui enfonçait le clou en annonçant, au sujet de l'Internet fixe, une baisse de ses prix qui permettrait aux consommateurs de faire "150 euros d'économies par an" en choisissant le service Bouygues déployé d'ici 2014 (lire ici). Xavier Niel fait donc figure aujourd'hui d'ennemi public numéro 1 pour les opérateurs téléphoniques et le gouvernement, qui l'accusent d'avoir déstabilisé le marché et d'avoir détruit des milliers d'emplois directs et indirect sur le secteur.
L'action Iliad chute de 6,38 % en Bourse
Des déclarations successives qui n'ont semble-t-il pas plu aux marchés financiers. Vendredi, à 9h, l'action Iliad, la maison mère de Free, s'écroulait de 6,38 % à 156,25 euros, après avoir plongé de plus de 10 % au point d'avoir été brièvement suspendue. Mais que Xavier Niel se console, l'action Bouygues perdait également 1,99 %, à 26,11 euros.