L’État a accepté d’accorder une subvention et un prêt à taux zéro à l’autorité organisatrice des transports en Ile-de-France, lui permettant enfin de sortir de l’impasse financière dans laquelle elle s’est retrouvée à cause de l‘épidémie de Covid-19.
Sur le plan financier, Ile-de-France Mobilités était pris dans un étau
Chute d’un milliard d’euros des recettes au titre du Versement Mobilités d’une part, perte de 1,6 milliard d’euros de recettes voyageurs d’autre part, avec l’épidémie de Covid-19 Ile-de-France Mobilités s’était retrouvée dans de beaux draps, au point de se rapprocher dangereusement d’une cessation de paiement. Après des mois de supplications de la part de Valérie Pécresse, la présidente d’Ile-de-France Mobilités, l’État a donc a accepté de l’aider financièrement.
Car c’est vrai : l’épidémie de Covid-19 a eu un impact sans précédent sur les finances d’Ile-de-France Mobilités : sur l’ensemble de l’année 2020, le manque à gagner est évalué à 2,6 milliards d’euros. Cela, alors que les trains, métros, bus et tramways ont continué à circuler : il faut donc qu’Ile-de-France Mobilités soit en mesure de reverser à ses prestataires la RATP et la SNCF ce qui leur revient.
La SNCF et la RATP vont enfin pouvoir être payées
Dans le cadre de l’accord qui vient d’être conclu avec l’État, Ile-de-France Mobilités bénéficiera donc d’une subvention pour couvrir le manque à gagner du Versement Mobilités. Une avance de 425 millions d’euros lui a été versée le 7 septembre 2020. L’État s’est aussi engagé à la compensation des pertes de recettes voyageurs par une avance remboursable à taux zéro d’un montant compris entre 1,1 et 1,4 milliard d’euros. Son remboursement se fera sur 16 ans « de manière très progressive ».
Grâce à ces rentrées de fonds, Ile-de-France Mobilités pourra finalement payer la SNCF et la RATP (il faut savoir que ces deux entreprises n’ont pas été payés en juillet et août 2020, ce qui à son tour a eu un impact sur leurs propres finances). Ile-de-France Mobilités s’engage aussi à maintenir le niveau d’offre de transport et de ne freiner aucun des projets d’investissement lancés pour moderniser les transports.