D'ici l'année prochaine, il ne restera plus grand chose de Tati. La mythique enseigne au vichy rose, créée en 1948, sera confinée à un seul et unique magasin, celui de Barbès à Paris.
Plus dure sera la chute pour l'enseigne Tati. Le groupe GPG, qui a repris à Eram en 2017 les fameux magasins au vichy rose, a pourtant mis le paquet pour relancer la marque : 150 millions d'euros d'investissements sur deux ans. Mais les résultats n'ont pas été à la hauteur des attentes. Tati a accusé l'an dernier des pertes à hauteur de 28 millions d'euros, tandis que Gifi, l'autre marque de GPG, engrangeait un chiffre d'affaires en hausse de 4,9% à 1,4 milliard d'euros.
13 magasins fermés
Philippe Ginestet, le président de GPG, a donc pris la décision de mettre en œuvre un plan de restructuration radical. Sur les 109 magasins Tati qui quadrillent le territoire, 13 vont fermer leurs portes en raison de « pertes durables ». 49 vont basculer sous la bannière Gifi d'ici 2020, et à terme, ce sont tous les magasins Tati qui deviendront des Gifi. Une technique commerciale qui a porté ses fruits par le passé, assure le dirigeant.
La carte Gifi
Dès l'année prochaine, il ne restera qu'un seul Tati, celui « historique » situé dans le quartier parisien de Barbès. L'enseigne Tati emploie 1 428 salariés : les 13 fermetures impliquent un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui va toucher 189 salariés. La direction de GPG promet des « mesures de reclassement ». Le réseau du groupe compte 845 magasins et il emploie 9 500 personnes. Ce plan de restructuration a été pensé pour adapter l'entreprise et en « repenser l'organisation globale », selon Philippe Ginestet.