Sur Internet, nous possédons tous plusieurs identités virtuelles : autant de facettes de nous-mêmes, qu'il nous appartient de protéger des regards non-désirés ou encore des usurpateurs en tout genre. Certains acteurs du Web ont bien intégré ces problématiques, faisant de la vérification de l'identité de leurs utilisateurs un gage de confiance.
Victime d'usurpation d'identité sur son propre réseau social : c'est la mésaventure, aussi ironique qu'inquiétante, qu'a récemment rencontrée Jack Dorsey, le PDG et fondateur de Twitter. Le 30 août dernier, des hackers ont, en effet, pris le contrôle de son compte personnel, y publiant pendant trente longues minutes des messages à caractère raciste ou négationniste. Pour commettre leurs méfaits, les pirates n'ont pas eu besoin de forcer ni voler le mot de passe de M. Dorsey, se contentant de jumeler son compte à une nouvelle carte SIM. Si, de par l'identité de la victime, l'anecdote prête à sourire, elle n'en témoigne pas moins d'une dangereuse tendance de fond : ainsi, chaque année, plusieurs centaines de milliers d'usurpations d'identité en ligne sont commises.
Nouvel espace de liberté, Internet s'est longtemps développé sans règles ni régulation. Qu'on le déplore ou qu'on s'en félicite, cette époque insouciante est, désormais, belle et bien révolue. L'évolution des pratiques en ligne – mails, photos, services bancaires, réseaux sociaux, etc. – impose en effet aux utilisateurs de s'interroger sur la sécurisation de leur identité numérique : autrement dit, sur la sécurité des login et mots de passe dont ils se servent régulièrement, mais aussi, plus généralement, de l'ensemble de leurs traces et activités numériques. Une gageure, alors que chaque internaute français utilise plus de 16 identités différentes sur le Web, et que jamais les contours de ces identités, aussi diverses que composites, n'ont semblé aussi flous.
La reconnaissance faciale au service de la vérification d'identité
Ainsi, si près de huit Français sur dix (78%) accordent une attention particulière à leur identité numérique, moins d'un sur dix (7%) estiment bien maîtriser les informations les concernant sur Internet. Le besoin de sécurité est donc criant, et c'est à cette demande que les acteurs du numérique s'attachent de plus en plus à répondre. À l'image de Yoti, dont la technologie biométrique, basée sur les selfies, permet de s'assurer de l'identité des utilisateurs de nombreux services : vérification de l'âge des acheteurs d'alcool, confirmation de l'identité lors de la consultation de sites gouvernementaux, ou encore validation des identités des participants à la vente d'un bien immobilier, font partie des applications rendues possibles par les technologies de reconnaissance faciale développées, sur téléphone mobile, par la plateforme.
Les solutions Yoti ont également été choisies par Yubo, un réseau social à destination de la génération Z. Une « cible » bien particulière, qui implique, notamment, une vérification en amont de l'âge des quelque 20 millions d'utilisateurs de la plateforme. Grâce à la technologie Yoti Age Scan, utilisant une intelligence artificielle capable de comparer le visage d'une personne à des milliers d'autres profils, Yubo a, depuis décembre 2018, effectué plus de cinq millions de vérifications d'âge. En cas de doute, la technologie Yoti peut, en complément, demander une photo de la carte d’identité. Yubo s'assure ainsi que les plus jeunes n'aient pas accès à l’application, ou encore que des individus plus âgés ne se mêlent, sous une fausse identité, aux conversations et échanges sur la plateforme. La sécurisation de l'identité est gage de confiance, elle-même indispensable à l'utilisation sereine des réseaux sociaux.
Reprendre le contrôle sur ses données personnelles
Si la vérification de l'identité de leurs utilisateurs s'impose donc comme une priorité pour de plus en plus de réseaux sociaux, d'autres encore font de la protection de cette identité virtuelle leur valeur ajoutée. C'est le cas de Mastodon, une plateforme reposant sur un système « d'instances », de petits serveurs personnels et décentralisés que chaque utilisateur peut créer, rejoindre ou partager avec d'autres. In fine, ses données sont hébergées où bon lui semble, ce qui permet de protéger sa vie privée, tout en exerçant un contrôle sur la diffusion de ses données personnelles.
Vérification et sécurisation de l'identité virtuelle, protection des données, lutte contre l'usurpation d'identité... : il n'existe pas un seul modèle, mais autant de solutions que de services disponibles, afin de faire d'Internet un espace plus sûr, plus respectueux et toujours mieux adapté aux besoins de chaque utilisateur.