Plusieurs études montrent que les anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’ibuprofène n’apporteraient finalement pas de risque supplémentaire de décès » lorsqu’on en prend pour soigner le Covid-19.
L’ibuprofène aggrave-t-il vraiment les symptômes du Covid-19 ?
Les médecins et la communauté scientifique naviguent plus ou moins à vue avec le Covid-19. Ils peuvent d’ailleurs revenir sur certaines décisions. C’est le cas pour les enfants qui, au départ étaient « très contagieux » puis « plus du tout » et maintenant « peut-être que oui quand même ». Un rétropédalage qui concerne aussi l’ibuprofène.
Souvenez-vous, au début le la pandémie de coronavirus, la Direction générale de la santé avait publié un avertissement qui indiquait que l’ibuprofène et autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ne devaient pas être prescrits aux patients atteints du Covid-19. Ils étaient alors accusés d’aggraver les symptômes au lieu de les améliorer. Pour faire baisser la fièvre, il était alors conseillé de prendre du paracétamol.
Pas de « risque supplémentaire de décès » lorsqu’on prend de l’ibuprofène
Résultat, en mars-avril, les ventes d’AINS ont chuté de 80%, au plus grand dam des laboratoires. Pourtant, il est probable que l’Advil, le Nurofen et autres médicaments à base d’ibuprofène soient de nouveau vendus en quantités plus importantes. Près d’une dizaine d’études montrent, selon Nicholas Moore, directeur général de la plateforme Bordeaux Pharmaco-Epidémiologie « qu’il n’y a pas de risque supplémentaire de décès » lorsqu’on prend de l’ibuprofène et que l’on est malade du Covid-19 rapporte 20 Minutes.
Il semblerait que cette méfiance à l’égard de l’ibuprofène soit une exception française. Nul autre pays n’aurait alerté sur ses dangers concernant son utilisation contre le coronavirus. Par ailleurs, en mai 2020, l’OMS a ajouté cet AINS dans ses recommandations pour traiter la fièvre et les douleurs liées au Covid-19. Reste à savoir si d’autres médicaments, jugés inutiles actuellement pour traiter le coronavirus, retourneront en grâce.