Swissleaks : HSBC demande « pardon », elle n’aime pas l’évasion fiscale

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 16 février 2015 à 22h59
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@shutter - © Economie Matin
64%Selon un récent sondage Tilder les Français estiment à 64% que ce sont les banques qui sont responsables de l'évasion fiscale.

Le monde entier se serait-il fourvoyé sur les intentions de la banque HSBC qui est depuis une semaine sur les lèvres de tout le monde à la suite des révélations issues des données volées par Hervé Falciani en 2008 et révélées par le journal Le Monde en février ? Si l'on en croit la lettre publiée sur divers journaux britanniques ce dimanche 15 février 2015, oui. Car la banque n'aimerait pas l'évasion fiscale.

Une lettre et "les plus sincères excuses"

Dans plusieurs journaux du dimanche publiés au Royaume-Uni la banque HSBC, dont le siège est à Londres, s'est payée une page de publicité. Mais cette fois elle n'y vante pas sa gestion du patrimoine, ses placements ou ses résultats ; elle s'excuse.

Ce sont donc les "plus sincères excuses" faites à ses clients qu'HSBC a publiées dans le Sunday Times et le Sunday Telegraph. Signées de la main de Stuart Gulliver, PDG du groupe bancaire, elles reviennent sur les révélations du journal Le Monde et l'enquête de l'ICIJ.

Le PDG met les points sur les i et précise que la banque "n'a absolument aucune envie de faire affaire avec des clients qui pratiquent l'évasion fiscale". Les données d'Hervé Falciani avaient été dérobées en 2008 et depuis la banque suisse assure avoir procédé à une réorganisation complète de ses filiales, notamment la filiale britannique au centre du scandale.

Swissleaks : beaucoup de bruit pour rien ?

Selon Le Monde et l'ICIJ, la banque HSBC aurait aidé plus de 100 000 clients et 20 000 sociétés à frauder le fisc, ce que la banque réfute dans cette lettre : d'après elle la filiale "Private Equity", spécialisée dans la gestion privée, n'a jamais eu plus de 30 000 clients.

Excuses ou pas excuses, HSBC risque maintenant une enquête d'envergure internationale si ce n'est mondiale. 180 milliards d'euros auraient échappé au fisc en quelques mois selon les révélations de la presse, ce qui a entraîné diverses réactions politiques. Notamment au Royaume-Uni où la Banque d'Angleterre devrait se pencher sur la question.

En France, où diverses enquêtes sont déjà en cours, les nouvelles révélations de l'affaire Swissleaks devraient entraîner également diverses sanctions.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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