L’hôtel de Crillon pourrait bientôt battre pavillon chinois

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Publié le 4 mars 2013 à 9h53

C'est une bataille franco-chinoise qui se livre actuellement au palace de Crillon, place de la Concorde à Paris.

Rosewood Hotels & Resorts, une filiale américaine du groupe chinois New World Group aurait jeté son dévolu sur le fameux hôtel et serait actuellement en négociations "exclusives" pour obtenir in fine la gestion du palace. Une acquisition également envisagée par le groupe hôtelier français, Accor.

Dans cette affaire, les Chinois seraient en pôle position par rapport aux Français, pour remporter le marché. Cela serait un coup dur pour le groupe hôtelier de l'hexagone qui rêvait d'y implanter un nouvel établissement de luxe, le "Sofitel Legend". Le Crillon doit fermer ses portes le 31 mars prochain, pour d'importants travaux dont la durée s'étalerait sur deux ans. A l'issue de cette période, le drapeau rouge à étoile jaune de la Chine pourrait bien flotter place de la Concorde !

Côté salariés, pas d'inquiétudes à avoir, un accord social entre la direction et la CGT prévoit de maintenir les contrats de travail des 365 employés actuels, qui seront placés en formation, de manière à ce que le service soit assuré au mieux à la réouverture de l'hôtel, en 2015. Actuellement propriété d'un membre de la famille royale saoudienne, le Crillon, avec ses 147 chambres et suites, est un des fleurons de l'hôtellerie de luxe parisienne.

Le business de l'hôtellerie de luxe parisienne est en pleine restructuration actuellement. La concurrence est rude pour les palaces historiques, notamment depuis l'ouverture récente en 2010 du Royal Monceau, du Shangri-La, et du Mandarin Oriental en 2011. Le Crillon n'est pas le seul hôtel à fermer ses portes pour une période de rénovation, le Ritz l'a fait lui aussi le 1er août dernier pour 27 mois de travaux. A ce train là, où dormira désormais le ghota parisien ?

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

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