Un Tulle-Paris qui coûte cher

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 8 mai 2012 à 4h53

Eco Digest du 8 mai 2012 (1) – Passation des pouvoirs, désignation du Premier ministre et formation du gouvernement: tout sera fait le 15 mai. François Hollande a confirmé la date hier soir. D’ici là, pas question de rester enfermé dans son bureau. Le nouveau chef de l’Etat participe aujourd’hui aux cérémonies commémoratives du 8 Mai 1945 aux côtés de Nicolas Sarkozy. Le président sortant l’a invité à le rejoindre sous l’Arc de triomphe (alors qu’il avait refusé de le faire, 5 ans plus tôt, quand Jacques Chirac l’y avait convié). Nicolas Sarkozy a, lui, confirmé à ses proches qu’il se retirait de la vie politique. Il aurait bien quitté l'Élysée plus tôt, avant le 15 mai, a-t-il avoué, mais par respect de la tradition, il restera encore 8 jours.

À peine entré en fonction, François Hollande s’envolera pour Berlin, le 16 mai. Angela Merkel l’a pressé de venir le plus tôt possible pour parler de l’avenir de l’Europe... et des sujets qui fâchent. La chancelière allemande a réaffirmé son opposition à toute négociation du pacte budgétaire mais s’est dite prête à travailler avec le nouveau président français.

Si François Hollande conteste le plan d’austérité européen, il lui faudra toutefois être économe dans ses dépenses de déplacements. Et avec les nombreux voyages qui s’annoncent (l’Europe, les États-Unis et le Mexique avant fin juin), ça ne va pas être facile. Son trajet Tulle-Paris en jet privé, le soir du second tour, n’est pas passé inaperçu. 30.000 euros la location des 2 Falcon 900 B, a précisé son équipe de campagne à l’Huffington Post. Nicolas Sarkozy a eu la réputation d’être très dépensier. La Cour des Comptes estimaient à plus de 93.000 euros le coût moyen de chacun de ses déplacements en 2009. Plus de 20 millions d’euros de voyages cette même année selon le Canard Enchaîné, c'était 3 à 4 fois plus que Jacques Chirac qui se déplaçait... 10 fois moins. S’il veut éviter la polémique, François Hollande devra soit moins voyager, soit voyager moins cher que son prédécesseur. Au nom du changement.

- Pas sûr que Nicolas Sarkozy trouve le goût de s’amuser mais si jamais l’envie le prenait, il serait très bien accueilli à Euro Disney. Le parc d’attraction cherche à tout prix à enrayer la baisse de sa fréquentation qui a, en grande partie, plombé ses résultats au premier semestre. La perte atteint 101 millions d’euros, c’est plus que l’an dernier. Crise oblige, les Européens se sont fait plus rares dans le château de la Belle au bois dormant.

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