Sans attendre les législatives et une session parlementaire exceptionnelle, le gouvernement de François Hollande adoptera ses premières mesures par décret, puisqu'il ne s'agit pas de changer des règles existantes, mais d'en modifier les paramètres.
Ainsi, le blocage des prix des carburants pendant trois mois devrait permettre aux Français de partir en vacances sans se soucier d'une possible nouvelle hausse du prix du diesel ou du super sans plomb.
A la rentrée, les familles avec enfants scolarisés auront la bonne surprise de voir que l'allocation de rentrée scolaire (versée sous conditions de ressources) aura augmentée de 25 %. Ainsi, l'allocation pour enfants de 6 à 10 ans, de 287,84 en 2012, passerait à 359,80 euros, celle pour enfants de 11 à 14 ans, de 303,68 à 379,60 euros, et celle pour adolescents de 15 à 18 ans passant de 314,24 à 392,80 euros.
Les candidats au départ à la retraite devraient pouvoir à nouveau partir dès 60 ans, à condition d'avoir cumulé 41 années de cotisation.
Enfin, deux mesures plus techniques ou politiques pourraient aussi être instaurées d'ici l'été :
Les rémunérations dans les entreprises publiques devraient être plafonnées, limitant le rapport entre le plus bas salaire et le plus élevée à 20 maximum. Soit, pour faire simple, le salaire d'un patron d'une entreprise publique ne saurait être supérieur à 27967,40 euros par mois.
Par ailleurs, François Hollande a affirmé pendant sa campagne qu'il souhaitait réorienter l'épargne des ménages français vers les obligations d'Etat... françaises. Pour cela, les 37 à 45 millions de livrets A ouverts en France (les multi-détentions, interdites en théorie, sont évaluées à 9 millions) verront leurs plafonds doublés, tout comme le plafond des livrets "développement durable". Les livrets A abritaient fin 2008 139,2 milliards d'euros. Les taux d'intérêt (2,25 %) resteront en revanche inchangés pour l'instant.