EDF peut respirer : le projet pharaonique des deux réacteurs EPR basés à Hinkley Point, en Angleterre, a finalement reçu le feu vert de Londres. L'électricien français va pouvoir lancer les travaux.
Le projet va permettre la création de milliers d'emplois en France et au Royaume-Uni, assure EDF qui va également engranger une précieuse expertise dans ce domaine. Que le groupe va ensuite pouvoir exploiter sur d'autres chantiers… Mais en attendant, il faut d'abord entamer la construction de cette nouvelle centrale.
Retards à répétition
Et ce ne sera pas facile. La mise en route est prévue d'ici la fin 2025, mais les retards à répétition de l'EPR de Flamanville, dans la Manche, et en Finlande ne poussent pas à la confiance. Et EDF part bien seul dans ce projet : le groupe assume en effet le plus gros de son financement, c'est à dire 21,2 milliards. EDF a une participation majoritaire de 62,5% dans ce projet, qui n'a attiré que le chinois CGN.
Technologie à vendre
Mais si EDF parvient à terminer la centrale dans les temps et valider la technologie EPR, l'entreprise pourra la vendre partout dans le monde beaucoup plus facilement. Mais ce pari sera difficile à tenir, surtout au vu de la montagne d'investissements que va devoir consentir le groupe pour mener à bien la rénovation du parc des centrales nucléaires françaises. Sans oublier qu'à court voire moyen terme, le marché de l'énergie va poursuivre sa dégradation.