Si l’on additionne toutes les heures supplémentaires faites sur une année, il s’avère que les Français travaillent deux semaines de plus par an que les Allemands. Toujours est-il que le rapport aux heures supplémentaires diffère sensiblement dans les deux pays, apprend-on d’une étude réalisée par la société KiwiHR.
Les Allemands souhaitent gagner des jours de congés, les Français cherchent à arrondir leurs fins de mois
Si 90% des salariés font des heures supplémentaires tant en France qu’en Allemagne, ils ne le font pas pour les mêmes raisons. Interrogés sur leurs motivations, les Français répondent qu’ils cherchent surtout à arrondir leurs fins de mois. Cette réponse est citée par 43% des salariés français, contre seulement 25% des Allemands. Quant aux Allemands, ils font des heures supplémentaires avant tout parce qu’ils ont besoin de plus de temps pour finir leur travail : 39% déclarent être dans cette situation, contre 30% des salariés en France.
S’y ajoutent 30% des Français qui déclarent faire des heures supplémentaires en vue d’obtenir plus de reconnaissance de leurs supérieurs, une réponse révélatrice du poids de l’influence hiérarchique et du présentéisme dans notre pays. À titre de comparaison, les Allemands ne sont que 18% à citer cette motivation. Quant à la deuxième raison en Allemagne, il s’agit de faire des « heures sup’ » pour gagner des jours de congés.
Les Français font plus d’heures supplémentaires depuis le bureau, les Allemands se connectent plus depuis chez eux
La même étude nous apprend qu’en France, les heures supplémentaires sont surtout effectuées par des hommes. Le salarié français a un temps de travail effectif de 39,4 heures par semaine en moyenne, tandis que les salariées travaillent 35,5 heures par semaine en moyenne. Cela fait une différence de presque 4 heures entre les deux sexes. La même tendance s’observe en Allemagne, mais l’écart est beaucoup moins prononcé : les hommes y travaillent 38,9 heures par semaine en moyenne, et les femmes 37 heures, soit un écart de 1,9 heure.
Cela, alors même que le « droit à la déconnexion » est moins une réalité en Allemagne : outre-Rhin, 55% des hommes et 69% des femmes déclarent se connecter à leur messagerie professionnelle en dehors de leurs heures de travail, contre 47% des hommes et 39% des femmes en France.