La mauvaise séquence se poursuit pour Samsung. Le géant de l'électronique a déjà dû faire face à l'accident industriel qu'a été son dernier smartphone, l'explosif Galaxy Note7. Maintenant, c'est à la justice coréenne que le groupe va devoir rendre des comptes.
En Corée du Sud, Samsung est plus qu'un poids lourd : c'est un État dans l'État responsable de 20% des exportations du pays. Le numéro un mondial du smartphone, au coude à coude avec Apple, a aussi des activités dans la construction navale et l'électroménager. Une entreprise touche à tout, dont les ramifications sont nombreuses… et bien sûr, aussi en politique.
Une sombre histoire de pots-de-vin
Lee Jae-yong, l'héritier de facto de Samsung après la crise cardiaque de son père en 2014, a été incarcéré ce vendredi 17 février. Du jamais-vu en Corée du Sud, mais la justice a décidé d'aller jusqu'au bout. La vaste affaire de corruption touche le sommet de l'État : la présidente du pays, Lee Jae-yong, a même été destituée. Le dossier la touche de près, puisqu'elle tourne autour de sa confidente et « gourou », Choi Soon-sil.
Une vie de prisonnier
Samsung aurait versé plus de 36 millions de dollars à une de ses fondations afin d'obtenir la bienveillance de l'ex présidente. C'est dans ce cadre que la justice a porté des accusations de corruption, de détournement de fonds et de faux témoignages envers le patron de Samsung. « Les raisons et la nécessité de l’arrestation sont reconnues à la lumière des nouvelles charges et preuves récoltées » a précisé la justice. Lee Jae-yong dort désormais dans une cellule individuelle — un privilège ; pour le reste, il est traité comme les autres prisonniers.