Sur les dents, et fortement fâché contre la Banque nationale suisse après sa décision de supprimer le change fixe entre l'euro et le franc suisse, Nick Hayek, président directeur général de l'horloger Swatch, pense fortement à quitter la Bourse de Zurich. D'une part à cause du micro-krach boursier qu'elle a subi le 15 janvier 2015, d'autre part car il semblerait qu'il n'en puisse plus de ce milieu.
On veut continuer de fabriquer des montres
Le PDG de Swatch pense donc sérieusement à quitter la Bourse de Zurich qui a perdu 9 % le 15 janvier 2015 après que le change fixe euro/franc suisse a été abandonné. De toute manière, Hayek est clair sur la considération qu'il porte au secteur boursier :"La Bourse est comme un casino rempli de magouilles" a-t-il déclaré à l'hebdomadaire suisse Sonntagszeitung.
Et de continuer : "ces magouilleurs veulent seulement gagner de l'argent dans le moins de temps possible, tandis que l'objectif de Swatch est celui de continuer de fabriquer des montres Made in Switzerland".
Logique, car comme il le précise : "nous ne vendons pas des actions mais des montres".
Sortir de la Bourse signifie l'endettement
Mais un problème de taille se présente à Nick Hayek : la sortie de la Bourse entraînera un endettement de Swatch et, de fait, de la famille Hayek qui contrôle l'empire fondé par le père de Nick Hayek, Nicholas George Hayek.
"En abandonnant la cotation en Bourse on pourra se concentrer avec plus de tranquillité sur nos produits."
De toute manière l'endettement de la faille Hayek ne devrait guère poser un problème : la fortune familiale est estimée à 5 milliards de francs suisses (environ 5 milliards d'euros actuellement).