Dans un avis publié le 4 janvier 2022, le Haut conseil de la santé publique demande à ce que la cigarette électronique ne soit pas conseillée comme outil de sevrage du tabac par les professionnels de santé.
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Des preuves insuffisantes comme aides au sevrage du tabac
« Les professionnels de santé qui accompagnent un fumeur dans une démarche de sevrage tabagique se doivent d’utiliser des traitements médicamenteux ou non ayant prouvé leur efficacité », explique le Haut conseil de la santé publique (HCSP). Ceux-ci préconisent plutôt les patchs ou encore les gommes à la nicotine. Dans son avis, le HCSP « souligne que les connaissances fondées sur les preuves sont insuffisantes pour proposer les SEDEN (Système électronique de délivrance de la nicotine) comme aides au sevrage tabagique dans la prise en charge des fumeurs par les professionnels de santé ».
Cet avis revient sur la décision du 26 avril 2016 où le HCSP recommandait « d’informer, sans en faire publicité, les professionnels de santé et les fumeurs que la cigarette électronique est une aide à l’arrêt du tabac; et un mode de réduction des risques du tabac en usage exclusif ». Désormais la HCSP explique que « les bénéfices potentiels et les risques de l’utilisation à moyen ou à long terme de cigarettes électroniques avec ou sans nicotine, ne sont pas établis à ce jour ».
Les cigarettes électroniques dangereuses ?
Contrairement à la cigarette classique, la cigarette électronique ne dégage ni goudron, ni monoxyde de carbone dans les poumons de son utilisateur. Ceux-ci sont les éléments les plus nocifs présents dans la cigarette classique et qui provoquent des maladies cardiovasculaires ainsi que des cancers. La cigarette électronique dégage une vapeur chargée de nicotine et d’arôme en faisant chauffer un liquide composé de propylène de glycol ou glycérol.
Mais cette vapeur contiendrait également des particules fines dont les effets à long terme restent inconnus. Ainsi, les autorités sanitaires sont divisées sur le sujet. D’un côté, les spécialistes des addictions estiment que la cigarette électronique est bien moins dangereuse que le tabac classique. De l’autre côté, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) par exemple, estimait en juillet 2021 que la cigarette électronique devait être réglementée car celle-ci pouvait être dangereuse.