Certains contribuables ont vu leur taxe foncière augmenter en 2019 alors que la taxe d'habitation n'est pas encore supprimée. En cause, la revalorisation des valeurs locatives qui servent de base au calcul de l'impôt local.
La valeur locative est une base de calcul établie en 1970. Elle représente le loyer annuel hypothétique que la propriété en question pourrait atteindre une fois louée. Cette valeur évolue au cours du temps selon les agrandissements de la surface habitable, la réalisation d'importants travaux ou l'achat et la construction de nouveaux éléments tels qu'un garage, une véranda ou une piscine.
Augmentation de la taxe foncière
Pour de nombreux propriétaires, c'est une mauvaise surprise. Selon Le Parisien, 134.000 propriétaires ont vu leur taxe foncière croître cette année. L'Union Nationale des Propriétaires Immobiliers (UNPI) a constaté une hausse de l'impôt jusqu'à +136% en 2019 dans certaines zones. La taxe foncière en Isère aurait augmenté de 60 euros par an.
Selon le directeur général de l'UNPI, cette augmentation devrait permettre d'accroître le rendement fiscal pour les élus locaux alors que la taxe d'habitation, qui est une source de revenus pour les collectivités locales, devrait disparaître cette année pour 80% des ménages.
La DGFIP reste plus modérée
La Direction générale des Finances publiques explique que ces opérations de revalorisation des bases locatives s'effectuent chaque année et n'ont rien d'exceptionnel. Pour la DGFIP, cette démarche est transparente et courante dans tous les départements. Elle note aucune accélération puisque 67.500 locaux ont été réévalués au premier semestre 2019 après 134.000 entre 2017 et 2018.
L'Union national des propriétaires immobiliers a reçu de nombreux appels de propriétaires en colère après réception du courrier reçu cet été de la part de l'administration fiscale. Pour le président de l'UNPI, Christophe Demerson, le problème est surtout qu'aucun agent n'ait contrôlé les biens. Dans un communiqué du 2 septembre, Olivier Dussopt, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics, affirme que les propriétaires ont la possibilité de déposer une réclamation en cas de désaccord sur la situation fiscale de leurs biens.