En constante progression depuis 2016, le taux d’absentéisme des salariés français a connu une nette augmentation en 2020. Au cours de cette année-là, 34% des salariés ont déposé au moins un arrêt de travail, apprend-on d’une étude du cabinet Willis Towers Watson.
Hausse de l’absentéisme en 2020 : les arrêts maladie dérogatoires y sont pour beaucoup
Le taux d’absentéisme ne cesse n’augmenter. De 3,61% en 2016, il est passé à 4,18% en 2019, dernière année avant le Covid-19, puis à 5,04% en 2020, l’épidémie de ce coronavirus ayant accéléré les choses. En effet, le nombre d’arrêts maladie a augmenté de 25% en 2020, mais cela ne signifie pas que les Français sont soudain devenus beaucoup plus nombreux à être malades : cette hausse est attribuable au dispositif d’indemnisation des arrêts dérogatoires pour motifs d’enfants non scolarisés, de personnes vulnérables ou encore de proches de personnes vulnérables. En tout, pour une raison ou une autre, 34% des salariés ont pris un arrêt maladie en 2020.
Les arrêts de plus d’une semaine et de moins de 3 mois représentent 61% du nombre total d’arrêts en 2020 contre 52% en 2019, conséquence en partie de ces arrêts dérogatoires lors du premier confinement. La bascule de ces arrêts dérogatoires en activité partielle au 1er mai 2020 a ramené l’absentéisme à un niveau « normal », mais toujours en hausse par rapport à celui de 2019.
Les non-cadres beaucoup plus touchés par l’absentéisme que les cadres
Les salariés de plus de plus de 50 ans sont les plus touchés par l’absentéisme, leur taux d’absentéisme s’élevant à 7,07% en 2020. Viennent ensuite les salariés âgés entre 40 et 49 ans (5,10%) puis ceux âgés entre 30 et 39 ans (4,11%). Pour ces derniers, l’absentéisme s’est dégradé de manière très significative (+24%). Les salariés de moins de 30 ans, dont le taux d’absentéisme est plus faible, ont été également affectés, avec un taux moyen d’absentéisme de 2,48%, en hausse significative de 19 % en 2020.
Un écart important apparaît par ailleurs entre les cadres et les non-cadres, ces derniers étant nombreux à ne pas pouvoir télétravailler depuis chez eux. L’absentéisme a ainsi augmenté de 24% chez les non-cadres mais de seulement 12% chez les cadres.