Le contexte de l’augmentation du prix du pétrole va aggraver la situation des Français dits précaires ou fragilisés et les entraîner dans une situation de pauvreté critique.
Nous devons constater que le prix du baril de Brent a augmenté de 47% en un an. Une première raison relève de la reprise de l’économie mondiale qui entraîne une demande croissante de pétrole. La deuxième trouve son explication dans les sanctions américaines à l’encontre de la Russie en avril et de l’Iran en novembre. Nous trouvons la troisième raison dans les tensions et perturbations géopolitiques au Venezuela, en Lybie et au Nigéria.
De plus, la dernière réunion des pays producteurs de pétrole a affirmé sa volonté de ne pas compenser le manque de la production iranienne et a placé le prix du baril autour de la barre des 80 USD. Ce phénomène se produit en dépit d’un stock américain au plus bas. Nous nous trouvons face à une situation de déséquilibre énergétique fossile sur base de tensions politiques.
Au regard de nos éléments d’appréciation, nous pouvons prévoir une augmentation régulière du prix du baril de Brent et l’évaluer à 85 USD dès la fin 2018.
Nous sommes sortis de la zone stable de 70 dollars le baril de Brent pour nous diriger vers une valeur de 100 USD au cours de 2 019 en fonction des événements géopolitiques, ce qui représente une augmentation de 30% du prix actuel. En France, ces paramètres combinés avec l’accroissement de la taxe carbone entraîneront fortement à la hausse les prix de l’énergie fossile et poussera automatiquement l’inflation à la hausse
Les prix de l’essence sans plomb et du diesel vont atteindre une zone rouge et irrémédiablement le consommateur français va être confronté à une baisse de son pouvoir d’achat.
J’estime le prix du Diesel à 1,58 euro par litre, le prix de l’essence sans plomb à 1,62 euro par litre début janvier 2019.
Ensuite, au deuxième semestre 2 019, les prix pourraient atteindre 1,68 euro par litre d’essence sans plomb et 1,64 euro par litre de Diesel.
En effet, le pétrole répond comme tout produit à la loi du marché donc à la loi de l’offre et de la demande. La demande mondiale de pétrole brut se situe à l’heure actuelle d’environ 2 000 000 de barils jour. La croissance économique mondiale a besoin de faire tourner ses nouvelles industries et a donc un besoin croissant d’énergie fossile. Et dans un même temps l’offre va être réduite drastiquement au minimum de 2 000 000 barils jour. La fixation d’équilibre de prix sera aux alentours de 100 USD le baril de Brent. La France sera irrémédiable impactée par ce niveau de prix à 100 USD car tous les coûts de production et de logistique dans tous les secteurs seront tirés à la hausse. La conséquence est une diminution du pouvoir d’achat et une accélération de l’inflation française et européenne.
La hausse de l'inflation va enclencher mécaniquement des mesures de correction de la Banque Centrale Européenne par une augmentation de ses taux d’intérêts.
L’augmentation des taux d’intérêts aura pour conséquence un ralentissement de l’investissement en France, une augmentation du remboursement de la dette du pays et donc de la dette elle-même, une augmentation de la dette des particuliers par effet de réactualisation des taux de remboursements des dettes personnelles. On peut s'attendre à un fort recul de la consommation. En cette période de crise institutionnelle il est impossible d’en prévoir les conséquences.