Prix du gaz : 4% de hausse en octobre sur fond de menaces russes ?

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 3 septembre 2014 à 7h26

En dire qu'il vient de baisser... le prix du gaz pourrait augmenter en octobre selon une information du journal le Figaro. Une hausse importante à la veille du froid hivernal qui s'explique, en partie, par les menaces de Poutine contre l'Union Européenne. A cause de la crise ukrainienne, le président russe a déclaré qu'il pourrait couper les robinets... et laisser l'Europe dans le froid.

Une facture alourdie pour 7,9 millions de foyers

Selon les informations du journal Le Figaro, la hausse des tarifs réglementés de GDF Suez devrait toucher quelques 7,9 millions de ménages en France. Ces mêmes ménages qui ont vu les prix du gaz baisser au 1er septembre 2014. Une baisse légère (entre 0,2% et 0,4%) qui va être complètement annulée.

La hausse du premier octobre, si elle se confirme, sera en effet importante : +3,9%. Au même moment, les températures vont baisser et la facture augmenter. Mais bon, au final, sur un an, le prix du gaz a reculé.

Au premier septembre 2014, par rapport au premier janvier 2014, les prix étaient 6,7% moins élevés. Avec cette hausse d'octobre ils seront, en définitive, 3,6% moins élevés qu'en début d'année. Ce qui n'est pas trop mal.

Les menaces de Poutine et la nouvelle règle de calcul sont en cause

S'il faut blâmer quelqu'un pour cette hausse du prix du gaz, c'est Vladimir Poutine. Ce dernier utilise régulièrement la menace de « couper les robinets de gaz » et de laisser l'Europe au froid. Il faut dire que c'est là un moyen de pression efficace : l'Europe importe environ la moitié de ses besoins en gaz et 39% de celles-ci proviennent de la Mère Russie. Pour la France, ce sont 14% des besoins en gaz qui proviennent de Russie.

Alors quand Poutine menace de fermer ses robinets, le marché tremble et les prix augmentent. Et cela a un impact direct sur le prix du gaz. D'autant plus que, depuis le juillet 2014, le prix du marché compte pour 60% dans le calcul permettant de fixer les tarifs réglementés. Avant, il ne pesait que 45% du prix.

Autant dire que si la crise ukrainienne s'envenime encore plus qu'elle ne l'est maintenant, les prix vont encore grimper. Et se chauffer cet hiver risque de coûter vraiment

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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