Les taxes sur le diesel alignées sur l’essence ? « Je n’y suis pas favorable » déclare le ministre des Transports

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 3 janvier 2013 à 17h15

Le gouvernement n'est plus à une contradiction près. Alors que la "commission sur la fiscalité écologique", nommée par le Premier ministre, a acté le principe d'une hausse des taxes percues sur le diesel pour les aligner sur celles collectées sur l'essence, le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, s'est déclaré "pas favorable" à la mesure.

"Le gasoil touche essentiellement des professionnels, les professionnels de la route, qu'ils soient taxis, qu'ils soient routiers, et je n'oublie pas les pêcheurs, le transport maritime" a déclaré Frédéric Cuvillier sur RMC, ajoutant qu' "il y a là une question de compétitivité", demandant un "traitement au cas par cas. (...) En tout cas, (il ne faut pas) fragiliser des professions de transport qui sont aujourd'hui dans des situations très tendues".


Pourtant, Christian de Perthuis, le président de la commission sur la fiscalité écologique, a assuré que la décision était prise, d'autant que les recettes prévues par la hausse des taxes sur le diesel (ou plutot, le rééquilibrage) sont déja affectées : au fameux Crédit Impôt Compétitivité ! Le gouvernement espère (espérait) tirer 3 milliards d'euros de la hausse des taxes sur le diesel.

Peut-être que des raisons éléctoralistes, bien que l'année 2013 soit une année sans élection, ont eu raison des bons sentiments écologico-fiscaux de certains membres du gouvernement : Plus de 65 % des automobiles françaises roulent au diesel, et le diesel représente 80 % de la consommation de carburant dans l'hexagone. On attend la réaction de Delphine Batho, ministre de l'Ecologie et de l'Energie sur le sujet.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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